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Wimbledon 2023 : les clés pour bien jouer sur gazon

Sinner WImbledon
Source image : bein Sports (screenshot)

Ce lundi démarre le mythique tournoi de Wimbledon, apothéose d’une saison sur gazon que la grande majorité des joueurs peinent à appréhender de part sa courte durée et la spécificité de la surface. Boris Vallejo, ancien coach de Marin Cilic et l’actuel du jeune Gabriel Debru nous donne ses conseils pour bien jouer sur gazon. 

Gazon ta surface impitoyable

“Même si on joue aujourd’hui avec des balles très lentes et que la surface n’est pas aussi rapide qu’avant”, introduit Boris Vallejo ancien coach de Marin Cilic entre 2006 et 2008, la transition entre la terre battue et le gazon  réclame une préparation spécifique. “Les muscles ne sont pas sollicités de la même manière. Les déplacements sont bien différents de ce qui se fait sur terre battue. Le joueur est amené à frapper la balle beaucoup plus bas donc cela nécessite une grosse flexion et un gros travail des genoux et des fessiers” poursuit l’entraîneur français.

Un travail obligatoire pour éviter la blessure mais rendu compliqué à la fois par la rareté des courts sur gazon, notamment en France, ainsi que par la courte durée de la saison sur herbe. Un constat regrettable pour Boris Vallejo :

“La saison est quand même très courte alors que dans l’histoire du tennis le gazon à une place majeure. Aujourd’hui pour beaucoup de joueurs ça ne dure qu’un mois et demi, peut être deux mois maximums avec Newport. Je trouve ça un peu dommage.”

La stat 

Dans l’histoire du tennis seulement cinq joueurs sont parvenus à réaliser le doublé Roland-Garros – Wimbledon : Rod Laver 1969, Bjorn Borg 1978, 1979, 1980, Rafael Nadal 2008, Roger Federer 2009 et Novak Djokovic 2021. 

Alors pour un entraîneur, l’anticipation, pour gérer au mieux cette transition, est une clé indispensable.

“Moi ce que j’aime bien faire, c’est aller travailler les déplacements dès lors qu’il y a un accès à du gazon même si ce n’est pas sur un court. Par exemple l’an passé avec Gabriel Debru on a eu l’opportunité d’aller s’entraîner sur des courts en herbe. Même si ce n’est pas le même gazon qu’à Wimbledon, c’était l’occasion d’effectuer ce travail au niveau des jambes avec cette balle qui rebondit très peu.”

Le déplacement : qualité requise 

Au-delà du travail physique, l’importance des repères est primordiale sur herbe. Nous l’avons vu cette année avec les premiers pas de Ben Shelton sur le gazon du Queen’s. Si le jeune américain s’est imposé pour son baptême vert contre son compatriote JJ Wolf, il a montré à plusieurs reprises sa frustration après des pertes d’appuis répétitives.

“C’est une surface qui peut créer de l’appréhension pour certains joueurs. À côté de ça, d’autres comme Novak Djokovic se sentent tout de suite très à l’aise et parviennent à utiliser la glissade. Je peux vous assurer que pour glisser sur gazon il faut de la maîtrise”

Un maîtrise naturelle qui peut mener au succès tant le déplacement est une arme essentielle dans l’arsenal d’un bon joueur de gazon. “L’une des grandes qualités d’un bon joueur de gazon c’est sa capacité à se déplacer et notamment dans les changements de direction, ajoute le coach. Je me souviens que Adrian Mannarino et Arnaud Clément pour leur première séquence sur gazon tu avais l’impression qu’ils étaient déjà dessus depuis des semaines.

Une aptitude presque innée qui fait le charme de cette saison sur herbe, qui souvent redistribue les cartes et l’ordre établi, pouvant laisser place à des surprises. 

Mathis Healy

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