À quelques jours du début de Roland Garros, une question est dans toutes les têtes : qui va remporter ce Roland Garros 2023 ? La rédaction de Jeu Blanc a décidé de faire un focus sur les favoris de cette édition. C’est Carlos Alcaraz qui ouvre le bal de cette série chez les hommes. On va vous expliquer pourquoi c’est le jeune espagnol qui soulèvera la Coupe des Mousquetaires le 11 juin prochain.
Qui d’autre que le numéro 1 mondial pour commencer ces focus ? À l’heure où l’on se parle, Carlos Alcaraz trône tout en haut du classement ATP avec presque 7000 points. Il devance Daniil Medvedev de 500 points et Novak Djokovic de presque 1000 points. À quelques jours du début de Roland Garros, Carlos semble à même de repartir avec le trophée et ce, pour la première fois de sa carrière. Voici les raisons qui motivent cette pensée.
Parce que son début de saison est tonitruant
On avait quitté un Carlos Alcaraz blessé à Paris Bercy en novembre. Une blessure qui l’avait empêché de participer à son premier Masters. On l’attendait donc requinqué pour le début de saison 2023 et on avait hâte de le voir à l’Open d’Australie, où il restait sur un troisième tour. Malheureusement, ses pépins physiques nous ont privé de ses courses dantesques et de ses coups droits merveilleux.
Il a effectué sa reprise en Amérique du Sud avec la doublette Buenos Aires/Rio sur terre battue. Il a facilement glané le tournoi argentin contre Cameron Norrie, son septième titre et a dû s’incliner en finale de Rio face à ce même Norrie après une grosse bataille. Pas rassasié, il arrive avec beaucoup d’ambitions au Sunshine Double. Il offre une démonstration durant les deux semaines californiennes, écœurant tour à tour Félix Auger-Aliassime, Jannik Sinner et finissant son tournoi par une destruction du meilleur joueur de la saison, Daniil Medvedev.
Avec ce troisième Masters 1000 remporté, il change encore de dimension. Pourtant blessé après Rio, il parvient à empocher le Masters 1000 le plus emblématique avec une facilité ébouriffante. Vient Miami, où il est tenant du titre. Il vise le doublé Indian Wells/Miami, réalisé par sept autres joueurs depuis 1990 : Federer, Djokovic, Agassi, Rios, Sampras, Chang et Courier. Malheureusement, le physique aura encore raison de lui et il perdra en demie, non sans avoir lutté face à son nouveau rival : Jannik Sinner.
JS 3-3 CA 🤝
🇫🇷 2021 Paris: Alcaraz
🇬🇧 2022 Wimbledon: Sinner
🇭🇷 2022 Umag: Sinner
🇺🇸 2022 US Open: Alcaraz
🇺🇸 2023 Indian Wells: Alcaraz
🇺🇸 2023 Miami: Sinner@janniksin @carlosalcaraz #MiamiOpen pic.twitter.com/pufCEMSLnd— Tennis TV (@TennisTV) April 1, 2023
Il fait une pause avant la saison sur terre et fait l’impasse sur Monte-Carlo. Puis arrive frais à Barcelone et conserve son trophée après un tournoi facile et une finale où il s’est essuyé les pompes sur Stefanos Tsitsipas. Il garde aussi son trophée à Madrid après une finale très difficile contre la surprise Struff mais qu’importe, Carlos est encore indétrônable.
Son passage à Rome est éclair comme ses déplacements, il ne peut rien face à la sensation Fabian Marozsan et ses amorties foudroyantes. Il se présente donc à l’entrée de la Porte d’Auteuil avec la place de numéro 1 mondial, 4 titres sur la saison et un bilan colossal de 30 victoires pour seulement trois défaites, personne ne fait mieux. Il est en pleine confiance et la tornade Alcaraz n’a pas fini de faire des dégâts.
UPSET OF THE YEAR?
Fabian Marozsan knocks Carlos Alcaraz out of Rome! 😳#IBI23 pic.twitter.com/nH9v6kw3oY
— Tennis TV (@TennisTV) May 15, 2023
Parce que ses résultats sur terre sont excellents
À l’orée de ce tournoi, Carlos Alcaraz a disputé 72 matchs sur terre battue en carrière. Il en a remporté 59, soit une réussite de 82%. C’est une surface qui lui correspond très bien puisqu’il bouge très rapidement. La lenteur de la surface est un avantage et lui laisse le temps de préparer ses coups. On sait que la répétition des efforts sur cette surface est importante, sa maîtrise étant la plus difficile de toutes. Les tournois sur terre occupent une grosse place dans le calendrier du jeune ibère puisqu’après 154 matchs en carrière, le protégé de Juan Carlos Ferrero a joué presque autant de rencontres sur dur que sur terre (sachant que le dur monopolise 56% des tournois de la saison 2023).
Cette surface fait partie intégrante de lui. À l’instar d’un Obélix, il est tombé dedans petit et sa légende s’écrira (entre autres) avec cette surface. En témoigne ses résultats, il a glané 70% de ses titres sur terre et a déjà remporté deux fois Madrid. Sans parler de ses victoires à Rio et Barcelone (deux fois). Le reste du temps, son physique freine sa marche en avant : une participation à Monte-Carlo sur trois possibles, même chose à Rome. Il n’est donc pas tout le temps là dans les grands tournois sur terre mais par contre quand il l’est, attention les yeux !
Comme si ça ne suffisait pas, Carlitos a déjà réussi des choses invraisemblables sur terre battue. À 18 ans, il avait éliminé coup sur coup Rafael Nadal et Novak Djokovic pour se donner le droit de disputer la finale à Madrid. Un exploit que personne n’avait jamais réalisé sur terre. Carlos, il le fait à 18 ans et au prix de deux matchs mémorables. Il est complètement hors-sol ce gosse, surtout que derrière ces deux grandes victoires, il avait fracassé Alexander Zverev, référence lui aussi sur les courts ocres.
Parce qu’il a déjà des références en Grand Chelem
On ne cesse de répéter que le Big 2 reste au sommet puisqu’ils sont quasi-imprenables en best of 5. Sur les trois premiers Grands Chelems de la saison, Nadal et Djoko ne laissent rien aux autres. Ils ont remporté les 14 derniers majeurs : 4 Open d’Australie, 1 Roland et 4 Wimbledon pour Nole, 1 Open d’Australie et 4 Roland pour Rafa. Seul l’US Open résiste à ce monstre à deux têtes. Depuis Nadal en 2019, aucun des deux n’a pu s’imposer à Flushing Meadows.
Justement, Carlos Alcaraz a réussi à briller à New York puisqu’il a remporté l’US Open 2022 face à Casper Ruud, finale qui l’a vu devenir le plus jeune joueur numéro 1 mondial de l’histoire. Cette tendance selon laquelle la Next Gen peine en Grand Chelem ne colle pas du tout à la peau de Carlos. Il n’a fallu que huit occasions à l’Espagnol tandis que Alexander Zverev (28 opportunités) et Stefanos Tsitsipas (22 opportunités) font toujours choux blanc.
À Roland Garros 2022, Carlos était déjà attendu. Il s’est hissé jusqu’en quarts de finale mais n’a rien pu faire contre un Zverev en mission ce jour-là. Son tableau n’était pas un cadeau puisqu’en cas de victoire contre l’Allemand, il aurait joué Nadal ou Djokovic en demie. Cette année, en tant que tête de série numéro 1, il aura un tableau nettement plus favorable même s’il peut tomber avec Novak dans sa partie de tableau. Malgré tout, le Serbe est le seul qui paraît actuellement capable de le stopper sur ce format, et vu la méforme de Nole depuis l’Open d’Australie, l’occasion est réelle pour King Carlos.
Carlos Alcaraz : 🥎🥎🥎🥎🥎
La transition post Big 3 est en train d’avoir lieu en 2023. Rafa Nadal a disparu des courts et sa saison est compromise. Novak Djokovic semble accuser le coup physiquement. Cette transition s’est faite grâce à un joueur : Carlos Alcaraz. On l’imagine bien en vainqueur de Roland Garros, pas vous ?
