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Pourquoi Novak Djokovic va remporter Roland-Garros 2023 ?

Novak Djokovic Roland Garros
Source image : YouTube | France TV Sports

À quelques jours du début de Roland-Garros, une question est dans toutes les têtes : qui va remporter ce Roland Garros 2023 ? La rédaction de Jeu Blanc a décidé de faire un focus sur les favoris de cette édition. Après le focus sur le grand favori Carlos Alcaraz, il faut désormais se pencher sur l’homme aux 22 Grand Chelem : Novak Djokovic. On va vous expliquer pourquoi l’ogre serbe n’a pas dit son dernier mot et compte bien rappeler que sur le format trois sets gagnants, c’est lui le boss. 

Chose surprenante, Djoko n’arrive pas en tant que tête de série numéro 1 sur la terre battue parisienne. Privé des deux Masters 1000 américains (Indian Wells / Miami) et auteur d’une préparation décevante pour ses standards (1/8 à Monte-Carlo, 1/4 à Banja Luka, 1/4 à Rome), il est clair qu’un tel constat pourrait laisser place à l’inquiétude. Surpassé tennistiquement par le jeune Danois Holger Rune à Rome, les voyants sont loin d’être au vert. Pour de nombreux joueurs, arriver dans ces conditions et remporter le tournoi relèverait de l’impossible. Mais pas pour Novak Djokovic, voici pourquoi.

Parce qu’il est le meilleur joueur à Roland (et que Rafael Nadal n’est pas là)

Un constat limpide et efficace. Sur tous les favoris alignés sur le Grand Chelem parisien, Novak Djokovic est le seul à l’avoir remporté. Qui plus est deux fois : en 2016 avant de réaliser la passe de deux en 2021. Un deuxième titre glané en écartant en demi-finale le maître des lieux Rafael Nadal. Ce dernier, considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de la terre battue n’a perdu que trois fois dans son jardin. En 2009 face au Suédois Soderling puis en 2015 et 2021… contre Djoko. Une performance qui montre le pedigree du bonhomme (même Federer s’est cassé les dents à répétitions face à l’Espagnol).

Au-delà de ses performances face à Nadal qui résument d’elle-même le client qu’est Djokovic sur terre, les statistiques pures sur l’ocre de Roland entérinent le débat. Les stats de Djokovic à Paris ? Il y a de quoi se fendre la poire : deux victoires (2016, 2021), quatre finales (2012, 2014, 2015, 2020), cinq demi-finales (2007, 2008, 2011, 2013, 2019) et cinq quarts de finales (2006, 2010, 2017, 2018 et 2022). Tout ça pour dire que le Djoker a toujours été au minimum en deuxième semaine à Roland depuis 2005, sa première apparition dans le tournoi où il avait perdu au deuxième tour. Des chiffres vertigineux qu’on a tendance à banaliser tant le tournoi a été marqué au fer rouge par son rival espagnol.

En parlant de rival, Nadal est justement absent cette année pour la première fois de sa carrière. Lui qui a barré la route au Serbe huit fois à Roland-Garros laisse enfin la porte grande ouverte. Comment ne pas croire que le Serbe ne va pas profiter de cette aubaine ? Face aux jeunes loups, il peut leur opposer un atout inestimable : l’expérience.

Parce que le format trois sets gagnants n’a plus de secrets pour lui

Certes, l’ogre serbe a pris de belles roustes sur sa prépa terre battue. Des défaites face à une nouvelle génération affamée, en quête d’un pouvoir longtemps gardé par le Big Three. Alcaraz, Musetti, Rune… des jeunots qui n’ont pas froid aux yeux et qui prennent désormais le meilleur face à Djokovic. Cependant, ce renversement ne s’est produit pour le moment que sur le format deux sets gagnants. En trois sets c’est une autre histoire. Et c’est ainsi que Djokovic laisse désormais filer les Masters 1000 mais fait des Grands Chelems sa chasse gardée.  Certes il y a déjà eu des petites alertes : Musetti et Tsitsipas à RG 2021, Sinner à Wimbledon 2022… Mais à la fin c’est Djokovic qui gagne.

Mené deux sets à zéro, aucune importance pour une expérience à des années lumières de ses adversaires. À 36 ans fêtés il y a quelques jours, le corps du Serbe grince, rattrapé par de vieilles blessures dont ce maudit coude rappelant les heures sombres de 2017. Un Djoko qui arrive à Roland sans grande confiance… mais en a-t-il réellement besoin ? Si son corps le laisse tranquille le temps de la quinzaine et sachant qu’il est médicalement bien entouré, la montée en régime sera suffisante pour atteindre le turbo dans les derniers tours. Les jeunes poussent mais Djokovic l’a dit : il est bien décidé à leur faire barrage jusqu’au bout et à « leur botter les fesses » le plus longtemps possible. Dans l’arène parisienne, ils devront le défier sur son terrain et lui prendre non pas deux mais trois sets.

Parce que les conditions de jeu à Roland-Garros seront à son avantage

En outre, Djokovic va pouvoir s’appuyer sur des conditions de jeu incomparables à celles qu’il a côtoyées durant son périple européen. À Monte-Carlo ? Le tournoi ne lui réussit plus depuis sa victoire en 2015, une semaine de chauffe exclusivement. À Madrid ? Les conditions en haute altitude engendrant des hauts rebonds n’ont rien en commun avec Roland-Garros. De toute manière, le Serbe n’a pas pris la peine de le disputer. Quant à Rome, tournoi se rapprochant le plus du Grand Chelem parisien, il s’est révélé tronqué en 2023 : une douzaine ponctuée par la pluie rendant la balle lourde (pas de toit) mais surtout une différence de terre battue. Vivement critiquée par Djoko lui-même, elle n’arriverait pas à la cheville de celle de Paris. On a déjà vu tout le tournoi des faux rebonds, un surplus de terre battue sur la ligne de fond de court… En bref, pas des conditions favorables pour le métronomique Djokovic. À Roland-Garros, il pourra se délecter d’une terre autrement plus savoureuse et appliquer son jeu à la perfection.

En résumé, il ne faut pas mettre de côté le Serbe pour cette édition. Personne ne l’a battu à Roland-Garros (Rafael Nadal exclu) depuis Dominic Thiem en 2019. Le loup n’arrive pas dans les meilleures conditions mais il a soif de revanche. Favori juste derrière Alcaraz, il devrait vite remettre les pendules à l’heure.

Novak Djokovic :   🥎🥎🥎🥎 

Un tournoi capital pour le Serbe qui vise, on le sait, uniquement les Grands Chelems. Avec le forfait de Rafael Nadal, jamais le Serbe n’a eu de telle opportunité pour espérer aller au bout. En ligne de mire un 3e titre synonyme de 23e Grand Chelem, record masculin absolu. Et si c’était à Roland qu’il allait le chercher ?

Thomas Dunand

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