Incroyable mais vrai. Alors qu’on voyait une promenade de santé pour Carlos Alcaraz, l’Espagnol s’est fait piégé par la bête hongroise, Fabian Marozsan 6/3 7/6. Une défaite invraisemblable pour Carlitos. Mais c’est ce qui fait aussi la beauté du sport.
Mais que diable s’est il passé sur le court central de Rome en ce début d’après-midi ? Alors qu’on pensait qu’on allait pouvoir digérer tranquillement notre déjeuner, v’la t’y pas que Fabian Marozsan joue les surprises en causant des problèmes à Carlos Alcaraz, beaucoup de problèmes. En jouant le tennis de sa vie, le Hongrois a bousculé Carlitos tellement fort qui lui-même n’en revenait pas avec des têtes pas possible. Un jeu agressif, collé à sa ligne de fond de court, saisissant la moindre opportunité. Et des opportunités, il y en a eu parce qu’on ne peut pas dire qu’on ait eu le droit à du grand Alcaraz. Le futur n°1 mondial, ce lundi, semblait mou, irritable, et sans envie. Malgré les paroles de son coach, rien n’a vraiment changé en tout cas jusqu’au deux tiers du match. Dès que le 135e mondial est arrivé à 6/3 4-3 break, le match a encore évolué à un autre niveau.
Fabian Marozsan, ce puissant magicien
Le plus fou dans la performance de Marozsan est qu’il a battu Alcaraz à son propre jeu. Un jeu du fond puissant des deux côtés, un service varié misant sur les extérieurs pour s’ouvrir le court et surtout la multiplication d’amortie, arme essentielle dans le jeu de Carlitos. D’ailleurs, chose étrange, l’Espagnol n’en a pas tant fait que ça aujourd’hui. Peut-être car comme lui, son adversaire à une formidable couverture de terrain au niveau des jambes. Bref, tout ça pour dire que le Hongrois était dans la zone aujourd’hui. Un des meilleurs exemples du jour est ce revers long de ligne déposé à la Djoko après un petit rallye pour s’offrir une balle de break.
La rencontre se termine au tie-break où pourtant on voyait mal comment Alcaraz pouvait passer à côté menant 4-1. Sauf que… Marozsan enfile les six prochains points pour faire 7-4 et en finir avec l’actuel n°2 mondial. Une perf monumentale de Fabian Marozsan qui restera gravé dans les livres d’histoire à tout jamais.
Désormais le Hongrois retrouve un Borna Coric fatigué en huitièmes de finale. Il ne serait pas étonnant qu’on se retrouve avec Fabian en quart. Ce sera un peu notre Struff de Rome. Pendant ce temps-là, Carlitos a deux semaines de repos avant Roland Garros où il fera tout de même partie des favoris.
