Caroline Garcia aura fait tenir hier soir jusqu’au bout de la nuit l’espoir de voir une Française en deuxième semaine de Grand Chelem pour la deuxième fois de la saison. Dans un match tendu contre Marie Bouzkova, la Lyonnaise a perdu en trois sets 7/6 4/6 7/5. Une nouvelle défaite très frustrante dans un scénario qui commence à se répéter un peu trop souvent.
« La même histoire, les mêmes erreurs encore et encore » comme le dit si bien le meme populaire. Voilà une phrase qui résume parfaitement tous les matchs serrés de Caroline Garcia en 2023, hors rencontre contre Leylah Fernandez. Pour la deuxième année consécutive, la tricolore perd contre Bouzkova à Wimbledon. La Tchèque a ce style de jeu de limeuse, de véritable mur impassable qui est à l’opposé du style offensif de Caro. Un véritable épée contre bouclier. Sauf que dans le tennis, très souvent et peu importe le niveau, c’est le bouclier qui l’emporte car la règle d’or de ce sport reste « jouer un coup de plus que son adversaire ». Et c’est exactement ce qu’il s’est passé ce vendredi.
Un style qui ne change pas pour le meilleur, mais souvent pour le pire en 2023
Le plus frustrant quand on regarde les matchs de Garcia est cette impression de non-sens tactique. Pourquoi s’entêter à frapper fort à plat quand en face, l’adversaire renvoie tout et fait peu de fautes ? Parce que c’est son style de jeu et que c’est comme ça ? Un peu faible comme raisonnement surtout lorsqu’au final on fait 53 fautes directes, dont 27 dans le 3e set. Parfois il faut savoir se remettre en question dans ses choix tactiques. Sinon, elle risque de devenir la nouvelle Ostapenko, sans le Grand Chelem dans le palmarès. Par exemple, pourquoi ne pas varier avec des amorties ou des chops rasant le sol pour casser le rythme ? Pourquoi ne pas simplement poser ses volées au lieu d’envoyer une cartouche un mètre dehors ? Plus facile à dire ou écrire qu’à faire sans doute, mais une Top 5 mondiale doit être capable de cette adaptation tactique, non ?
La question n’est pas de changer tout son jeu. Pas du tout. Elle se doit, au contraire, de garder ce style agressif qui lui a fait tellement de bien fin 2022. Juste, quand ça ne passe pas, ce qui le cas à 85% en 2023, avoir un plan B et attaquer qu’au moment opportun. Parce que plus le temps passe, plus elle se colle cette étiquette de chokeuse contre qui on aime faire sa première perf contre une Top 5. Blinkova, Osorio, Sherif, Parks, voici des noms contre qui Caro a perdu cette saison. Des joueuses solides du Top 100, mais pas non plus la mer à boire pour une vainqueur du Masters et de trois WTA 1000.
Une deuxième partie de saison sous pression
Maintenant que Wimbledon est derrière elle, on entre dans la partie de saison où elle va devoir défendre tous ses points de 2022. D’important on retrouve, les 250 de son titre à Varsovie, les 1000 de sa victoire à Cincinnati, les 800 de sa demi-finale à l’US Open, et les environ 1200 de sa victoire aux WTA Finals avec une défaite dans le parcours. En cas de catastrophe, elle pourrait bien évidemment se faire éjecter du Top 10, mais également du Top 30. Une situation à surveiller où la pression sera encore plus grande.
