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Coup de cœur

Roland Garros : les tops & flops de la rédac, Djokovic dans la légende avec une concu toujours dans le rétro et l’épineuse question du public

Roland Garros
Source image : montage via France TV Sport (screenshot)

Roland Garros est désormais derrière nous depuis trois jours. La rédac de Jeu Blanc a pris le temps de laissé les vives et chaudes émotions de la finale retombées pour se poser et faire le bilan du Grand Chelem français. Après mûres réflexions, on a regroupé tous nos avis en trois tops et trois flops. 

Les Tops de Roland Garros

Un Djokovic légendaire

Comment ne pas le citer comme un immense Top. Alors que sa préparation sur terre battue est certainement une des moins bonnes de sa carrière, Novak Djokovic a réussi à encore gagner quand il le fallait, en Grand Chelem. Ce n’était pas toujours beau comparé à un Alcaraz qui sort des points venus d’ailleurs, mais c’était toujours juste. Un service pas puissant aux alentours des 185 km/h, mais très précis et varié, et cette capacité à serrer le jeu quand c’est nécessaire. Comme dans les tie-breaks où il a frôlé la perfection. Six joués, six gagnés, zéro faute commise. Injouable. Cela a dégoûté Davidovich Fokina, a frustré Khachanov et a enterré Ruud en finale qui avait ce premier set entre ses mains.

Mais en Grand Chelem, quand le Big 3, le contexte géopolitique ou une pression trop grande comme le Grand Chelem calendaire ne sont pas là, le résultat reste le même : Djokovic gagne à la fin. Et même à 36 ans, il continue de donner des leçons de tennis et physique aux minots de 10, 15 ans de moins.

Un couple Monfils – Svitolina qui fait craqué

Ce Roland Garros comporte plusieurs belles histoires. On a eu Etcheverry qui revient de loin, Varillas qui a joué le tennis de sa vie ou Haddad Maia qui a marqué l’histoire de son pays. Mais celle qui a fait craquer tout le monde est celle du couple Monfils – Svitolina. Absents du circuit à cause de blessures et de grossesse, les deux ont partagé beaucoup d’émotions avec le public parisien. À commencer par Gaël Monfils, véritable guerrier showman qui s’est dépassé pour battre Sebastian Baez en cinq sets 3/6 6/3 7/5 1/6 7/5. Soutenu par tout un peuple, la Monf a su trouver les ressources pour renverser l’impossible, mené 4-0 dans le cinquième set. Bien qu’après cette victoire hors du commun, son tournoi s’est arrêté, il aura fait vivre des émotions sans précédent au court Philippe-Chatrier comme jamais.

Sa femme, Elina Svitolina a quant à elle péter tous les pronostics. Vainqueur à Strasbourg seulement huit mois après son accouchement, l’Ukrainienne revient déjà victorieuse. Puis à Roland, elle s’est battue comme une lionne pour taper Trevisan, demi-finaliste 2022 6/2 6/2. Puis, elle remporte deux matchs de suite en perdant le premier set contre Sanders et Blinkova, la tombeuse de Caro Garcia. Contre Kasatkina, elle donne tout et s’impose 6/4 7/6 et sort donc une tête de série du Top 10. Avant de céder contre Sabalenka, trop puissante pour la jeune maman. Beaucoup de ses matchs ont aussi été mêlés à la guerre en Ukraine, notamment au moment de la poignée de main. Un sujet qui divise et qui a fait déjà couler beaucoup d’encre.

Les autres tops de Roland Garros en vrac

Faire la liste de tous les autres tops serait trop long, donc on sort tout en vrac :

  • Casper Ruud commence enfin à être pris au sérieux par le grand public. Totalement mérité par rapport à ces résultats récents en Majeur.
  • Iga Swiatek continue d’écrire son histoire au sommet du tennis féminin. Pour la fan absolue de Nadal, avoir trois Roland Garros à 22 ans est plutôt bon signe.
  • Lucas Pouille et son court 14 nous aura fait vibrer dès les qualifs. Ses deux masterclass contre Rodionov avec un public à 200% rendent son parcours mémorable surtout quand on sait d’où il revient (dépression etc…).
  • L’ambiance a très souvent été au rendez-vous. Peu importe les matchs, les joueurs et joueuses étaient soutenus de vive voix.

Les Flops de Roland Garros

Une concurrence pas encore au niveau

Avec sa victoire historique, on se doit d’encenser Novak Djokovic, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne doit pas descendre sa concurrence. Même si Nole est une légende vivante de son sport, il n’en reste pas moins un humain de 36 ans qui a ses soucis de santé, notamment au coude. Comment fait-il pour que des jeunes joueurs qui ont pour certains 16 ans de moins que lui craque physiquement ? Carlos Alcaraz en premier lieu.

Alors qu’on croyait l’Espagnol forgé pour ce genre de combat, l’affiche de l’année n’a pas tenu ses promesses sur la durée de tout un match. À cause de crampes de stress. Carlitos à 20 ans. Même en finale, Casper Ruud doit avoir plus la niaque pour prendre ce premier set. Le Norvégien menait 4-1 puis a eu une balle de 5-3. Il faut « tuer le père » comme le veut l’expression. Parce que sinon et comme l’a rappelé le principal concerné : « Dans la mesure où je gagne des tournois du Grand Chelem, pourquoi penser à m’arrêter ? J’ai déjà hâte d’être à Wimbledon. »

Une deuxième semaine pas au niveau des attentes

Toujours dans cette optique de cette nouvelle génération qui sous-performe, la deuxième semaine n’a pas été la plus attrayante possible. Entre Alcaraz et Djokovic qui roulent sans encombre jusqu’à leur demie et des grosses têtes comme Medvedev, Sinner ou Rublev éliminés dès la première semaine, heureusement que le scénario de beaucoup de matchs féminins sont là pour relever le niveau. Haddad Maia, Svitolina et Muchova en tête de liste. Les demi-finales hommes sont la parfaite représentation de ce point avec une qui a fait pschiit et une autre où Casper Ruud jouait contre le fantôme de Sascha Zverev.

L’épineuse question du public

Pour certains c’est un top, pour d’autres un flop, en tout cas une chose est sûre, le public aura fait parlé tout au long de la quinzaine. Il a pu sauver des matchs comme pour Lucas Pouille ou Gaël Monfils, comme en détruire d’autres. Coucou l’après match du Fritz – Rinderkench où le trashtalk en retour n’a pas été accepté, alors que c’est la règle de base de ce jeu. La question maintenant c’est doit-on se réjouir de l’engouement du public pendant ces matchs ou doit-on retourner un temps où les tribunes étaient plus calmes ? Un débat sans fin car purement subjectif. Pour les plus traditionnels, la route vers Wimbledon et l’Angleterre devrait les apaiser après la fournaise de la Porte d’Auteuil.

Auguste Amar

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