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Coup de gueule

Stefanos Tsitsipas et les finales, un amour à sens unique, dommage pour le Grec que ce ne soit pas le bon

Stefanos Tsitsipas Barcelone
Source image : Tennis TV (screenshot)

Ce dimanche passé, Stefanos Tsitsipas a perdu la finale de Barcelone contre Alcaraz. Une 17e finale envolée qui commence à faire beaucoup pour le Grec. L’actuel n°5 mondial, bloque quand il faut conclure lors de gros événements alors que la Next Gen et la Baby Gen s’empiffre de trophées. 

9 victoires – 17 défaites.

C’est le ratio de Stefanos Tsitsipas en finale de tournois ATP dans sa carrière. Un bilan qui a augmenté après sa récente défaite en finale de Barcelone face à Carlos Alcaraz 6/3 6/4. Quand on prend le détail des finales perdues, on constate deux matchs en Grand Chelem, quatre en Masters 1000, un en 250 et surtout dix (!) en 500, une catégorie de compétitions où il est favori à chaque fois et qui devrait pulluler dans son palmarès. Mais non. Stef n’a jamais gagné un ATP 500. Comme pour toutes ses finales qui lui échappent, il ne perd jamais contre des inconnus. On retrouve dix fois le Big 3, Alcaraz, Rune, Zverev, le Thiem de la grande époque et trois noms plus discutables : Auger-Aliassime, Rublev et Coric. Trois joueurs de très bons niveaux attention, mais contre qui Tsitsipas est favori sur le papier tout ayant les armes pour repartir vainqueur.

Où se trouve le problème pour Stefanos Tsitsipas ?

Comment expliquer de telles défaites ? Tactiquement, on voit un Tsitsi qui ne progresse pas. Il possède toujours les mêmes forces et les mêmes faiblesses. Un service qui lui donne des points gratuits, un coup droit dévastateur et une volée élégante. Mais le problème se situe côté revers. C’est sur ce coup qu’il joue à une main, ses adversaires les plus sérieux le cible depuis ses débuts en pro. Il ne slice jamais, ce qui d’ailleurs très étrange avec un tel revers. Cela l’empêche de ralentir le jeu et de déplacer son adversaire. Puis à chaque fois qu’il doit jouer une balle bombée à hauteur d’épaule, la balle part n’importe comment. Et comme il ne joue qu’à plat ou lifté, aucune réelle défense n’est possible. Donc dès que l’échange s’accélère, Tsitsipas est dans le mal.  L’ancien n°3 mondial est en partie responsable de cette stagnation, mais son père qui a longtemps été son coach l’est tout autant. Pour le bien de son fils en tant que joueur, cela fait déjà belle lurette que Tsitsipas aurait dû s’améliorer en revers. Aujourd’hui entraîné par Mark Philippoussis, ça doit être l’axe de travail principal.

Plus que l’aspect tennistique, sûrement que le mental lui bouffe toute une partie de sa concentration. Avec des défaites à répétition, pas facile de se motiver et de croire réellement en ses chances. Parmi les grands titres de sa carrière, on retrouve deux fois le Masters 1000 de Monte-Carlo (2021, 2022) et le Masters 2019. C’est tout. Peu de références qui font que face à l’adversité, l’intensité et le focus que demande une finale, tout peut vite s’écrouler. Les occasions se présentent régulièrement pourtant, mais la conclusion n’est que trop rarement là.

Sur terre battue, sa surface de prédilection, il reste encore trois tournois pour se rattraper cette saison. Madrid à partir de mercredi prochain, Rome dans deux semaines et Roland Garros à partir de fin mai. Pour sa confiance, il faudrait qu’il en gagne au moins un des trois, mais la concurrence est rude. Et un bonhomme du nom de Carlos Alcaraz est notamment prêt à asseoir sa domination. 

Auguste Amar

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