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Wimbledon 2023 : Carlos Alcaraz entre dans la légende du tennis en battant Novak Djokovic en finale

Alcaraz champion Wimbledon
Source image : beIN Sports (screenshot)

Le petit est déjà grand, très grand. À 20 ans, Carlos Alcaraz remporte Wimbledon qui est seulement son quatrième tournoi sur gazon en carrière. En plus, il le fait avec la manière. Il bat Novak Djokovic en finale en cinq sets 1/6 7/6 6/1 3/6 6/4 en 4h43 après avoir réalisé des efforts monumentaux. Ce match cimente et officialise la légende de Carlos Alcaraz. 

Qu’a-t-on vraiment vu ce dimanche 16 juillet 2023 à Londres sur le Center Court de Wimbledon ? Était-ce vraiment réel ? Les deux premiers mondiaux, Carlos Alcaraz et Novak Djokovic ont disputé une immense finale pour le titre le plus prestigieux du tennis. En plus de cela, la place de n°1 mondial était en jeu. Eh bien, Carlitos va y rester encore un peu avec ce deuxième Grand Chelem remporté contre le maître des lieux. Nole était quadruple tenant du titre et n’avait plus perdu sur le court central londonien depuis la finale 2013 contre Andy Murray. Cette streak de dix ans et quelques jours est désormais terminée… et ce n’est pas la seule.

Une finale de Wimbledon longue à la détente

Pourtant, cette finale de Wimbledon a commencé comme on avait quitté les deux joueurs à Roland Garros. Un Novak Djokovic largement au-dessus de son adversaire, rempli de stress. Le premier set est tout simplement un prof de tennis qui s’amuse avec son élève hyperactif qui arrose le terrain de fautes. Un 6/1 infligé violemment en ayant sauvé une balle de break dès le premier jeu à l’image de sa demie contre Sinner. À partir de là, on craignait pour la qualité de la finale, en croisant les doigts pour que les deux sets suivants soient un poil plus serrés.

Heureusement, Carlitos était là. Petit à petit, les nerfs et le stress se calment pour laisser place à sa folie, cette fois, canalisée ou presque. Parce que les erreurs restent nombreuses, mais les coups gagnants augmentent également. Donc ça passe. Et des rallyes s’installent. On commence à avoir nos premiers points frissons. Côté Djoko, on reste linéaire, on distribue, on défend l’acier et on teste la solidité du jeunot d’en face. Vient le tie-break.

Novak restait sur 15 tie-breaks consécutifs de gagner en Grand Chelem cette saison. Seul Enzo Couacaud à Melbourne avait réussi l’exploit de lui en prendre un, la cheville cassée en plus de ça. Ce jeu décisif ne va pas faire exception, du moins au début. Djoko mène 3-0 et on se dit qu’on est parti pour le voir gagner un 16e tie-break de suite. Eh bien non car Carlitos ne renonce pas. Il revient à 3-3 sous les acclamations du public. Plus fort encore, il va sauver une balle de set à 6-5. Pour ensuite, enchaîner trois points et égaliser à un set partout.

Un troisième set d’anthologie 

La confiance retrouvée, Alcaraz break d’entrée dans le troisième set. Un signe porte bonheur vis à vis de la physionomie du match. La manche avance jusqu’à ce qu’on arrive au cinquième jeu. Il y a 3-1 pour l’Espagnol. Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’on partait pour un jeu de 26 MINUTES ! Avec à l’intérieur 13 égalités, jusqu’au moment où Alcaraz trouve la faille enfin après la sixième balle de double break. Le public exulte et Djokovic met sa tête bien profond dans sa serviette. Ce jeu de dingue nous rappelle que des sets durent moins longtemps que ça, voire des matchs… Pour ceux à la mémoire de cheval, en 2014 Bernard Tomic perd en 29 minutes contre Jarkko Nieminen lors du Masters 1000 de Miami. Soit seulement trois minutes de plus… Aberrant. Ce jeu perdu met un énorme coup au casque de Djoko qui s’incline 6/1 dans ce troisième set qui aura duré quand même une heure. Djokovic part aux vestiaires.

Djokovic n’abandonne jamais

Si n’importe quel autre joueur aurait baissé les bras après un tel scénario, Novak n’est pas n’importe qui. Le tenant du titre se remet dans sa bulle, sauve deux balles de break d’entrée et se relance dans la rencontre. Pendant ce temps, Alcaraz envoie des missiles en coup droit sur des passings ahurissants. Mais au tennis, pas de notes esthétiques, seule l’efficacité gagne. Et à ce jeu là, il faut aller le chercher le Djokovic.

Le Serbe tient, break à 3-2, envoie un bisou au public, enchaîne avec un jeu blanc (on apprécie) et conclut la manche de manière presque inattendue. L’histoire est trop belle et se terminera en cinq manches comme toutes les rencontres de légende.

Alcaraz dans l’histoire à Wimbledon 

À l’entame du cinquième set, cela fait quatre heures que les deux joueurs s’envoient missiles sur missiles, amorties sucrées sur amorties sucrées en courant partout, mais malgré ça, ils continuent sur ce rythme. Et pour une fois, on a ressenti l’effet du temps sur Djokovic. Le n°2 mondial de 36 ans est arrivé à bout physiquement contre le môme de 20 piges. Alcaraz break à 2-1. Djoko passe ses nerfs sur le poteau du filet lors du changement de côté.

À partir de là, Alcaraz est sur un nuage. Il joue comme si on était à 1-1 dans le premier set. Ses jambes sont comme neuves, les coups qu’il sort sont phénoménaux et Djokovic doit rendre les armes dès la première balle de match à 5-4. Carlos Alcaraz réussit l’impossible : vaincre Novak Djokovic en finale de Wimbledon. Tout ça à seulement 20 ans encore une fois. Il remporte son deuxième Grand Chelem dès sa deuxième finale. Un sans faute inédit dans l’histoire du jeu avec ce nombre de participations en majeur si faible. Pour la première fois depuis 2023, le trophée de Wimbledon ne repart pas dans les mains du Big 4. Ce gamin est tout simplement fou.

Ce match restera dans les annales pour tous les chiffres, records et statistiques brisés, mais également et surtout pour l’histoire. L’histoire d’un petit enfant espagnol qui a 12 ans rêvait de gagner Wimbledon un jour chez les pros. Son rêve est maintenant devenu réalité. Petit Carlos est devenu grand, mais il lui reste tellement de temps. 

Auguste Amar

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