Nadal et les retours après blessure, une histoire d’amour

Ce mardi 2 janvier aux alentours de 9h30 heure française, Rafael Nadal disputera son premier match de tennis en simple contre Dominic Thiem après un an d’absence. Le Majorquin a connu beaucoup de pépins physiques durant sa carrière, mais il a toujours retrouvé son meilleur niveau. 

Février 2013 : retour mitigé après sept mois d’absence

À cause d’une tendinite du genou gauche, l’Espagnol a loupé les Jeux olympiques de Londres, l’US Open 2012 et l’Open d’Australie de l’année suivante. Il décide de revenir à la compétition en février, sous le ciel bleu chilien et sur l’ocre rouge de l’ATP 250 de Vina del Mar.

À cette époque, Rafael Nadal a 26 ans, est encore chevelu et est cinquième au classement mondial. Face à lui, un autre spécialiste de la surface : Federico Delbonis. Les tribunes sont pleines à craquer pour le roi de la terre battue.

Malheureusement, ce dernier n’a pas réalisé un bon match. Crispé et en manque de rythme, l’Espagnol n’arrive pas à trouver de la longueur en coup droit. Il perd donc neufs des dix premiers points du matchs. Mais Nadal a de l’expérience. Il fait le dos rond, renvoie la balle et revient petit à petit en poussant son adversaire à la faute. Cela lui permet de remporter la manche inaugurale et de se lancer parfaitement dans la rencontre. Résultat 6/3 6/2 en 1h30 de jeu.  Le physique tient.

Rafa perdra en finale mais remportera Roland Garros et l’US Open.

Juillet 2014 : un comeback face à son souffre douleur Richard Gasquet

Un an plus tard, c’est au poignet droit que Nadal est touché. Le 30 juillet, il annonce sa blessure. Pas de Toronto, pas de Cincinnati et pas d’US Open. Mais alors qu’il pourrait mettre fin à sa saison, il revient à la compétition lors de l’ATP 500 de Pékin en octobre.

Deuxième joueur mondial du moment et loin derrière Novak Djokovic, il affronte au premier tour une vieille connaissance : Richard Gasquet. Sur une surface dure bleu clair et devant des travées parsemées, Rafael Nadal va comme toujours donner la leçon au Français.

Cette fois, pas question d’attendre la faute adverse. Le Majorquin rentre directement dans la rencontre. Agressif et les deux pieds sur la ligne, il impose sa cadence et sa puissance. Il exécute 16 coups gagnants dans le premier set et frôle la perfection au filet pendant le match (9/14). Résultat : 6/4 6/0. Mais il perdra en quart de finale contre Martin Klizan et sa fin d’année 2014 ne sera pas une réussite.

Un retour pour les Jeux olympiques 2016

Cette année-là patatras. Rafa, le maître des lieux, déclare forfait avant son troisième tour de Roland-Garros. La faute à un tendon du poignet gauche douloureux. Et pour se préserver en vue des Jeux olympiques, l’Espagnol ne s’aligne pas sur le Grand Chelem britannique. Retour donc à Rio de Janeiro pour y décrocher une médaille estivale.

Après plus de deux mois d’absence, la tête de série numéro trois retrouve une connaissance : Federico Delbonis. L’Argentin a entre temps gagné quelques places, passant du 128ème rang au 43ème. Cette fois, et à l’inverse de 2016, la logique est très vite respectée.

À l’inverse du Chili, le porte drapeau de la Roja marche sur son adversaire. Certainement plus à l’aise sur dur, Rafael Nadal balaye en deux manches son opposant (6/2 6/1). Bien qu’extrêmement motivé par l’évènement, l’Espagnol échouera en demi-finale contre un autre Argentin : Juan Martin Del Potro. Avant d’échouer au pied du podium au profit de Kei Nishikori.

Janvier 2022, un retour australien dans l’histoire

La saison 2021 de Nadal a été expéditive. Seulement 29 parties disputées et un au revoir lors du tournoi de Washington en août. Au mois suivant, le monde du tennis apprend que Rafa est touché par le syndrome de Müller-Weiss gênant son pied. On ne le reverra qu’en janvier 2022 en Australie à l’ATP 250 de Melbourne.

Descendue à la sixième place du classement mondial, le Majorquin va entamer sa folle aventure australienne contre Ricardas Berankis. Une formalité sur le papier. Pourtant, le membre du big four commence à se faire vieux. Il a 35 ans et personne ne sait dans quelle condition physique il reviendra de cette absence.

La réponse est sans équivoque. Le taureau est toujours en vie. L’homme au 13 Roland-Garros à l’époque, domine physiquement son adversaire et maîtrise ses jeux de service. Sa victoire est logique 6/2 7/5. Par moment, le Majorquin retient ses déplacements pour préserver son corps.

La suite de la saison 2022 est connue. Deux victoires au pays des kangourous, une dépression offerte à Daniil Medvedev et un quatorzième majeur parisien.