La saison 2023 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse voire de désintérêt pour certains avec un niveau du Top 10 pas toujours au top. Des matchs renversants complètement fous de la part d’un nouveau Big 4, des records battus à la pelle (surtout par un joueur), mais aussi de nombreux absents majeurs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Après une compétition par équipe bien fraîche à la United Cup, le premier grand rendez-vous de l’année comme d’habitude se déroule à Melbourne pour l’Open d’Australie. Le premier Grand Chelem de l’année nous a délivré de belles surprises. Chez les femmes, on a pu voir la percée de Magda Linette, le retour au top niveau de Victoria Azarenka et bien sûr la résurgence d’Aryna Sabalenka complètement disparue des radars en 2022 mis à part sa finale au Masters.
Open d’Australie 2023 : une finale d’anthologie
Quand on pensait à Aryna Sabalenka en pré-saison 2023, on se demandait comment elle allait passer au-dessus de sa saison catastrophique avec les doubles fautes qui s’enchaînent, les pleurs sur le terrain et le manque crucial de victoires. Mais son travail mental à l’intersaison a été phénoménal car elle a surpassé tous ses démons durant tout 2023 à commencer par la tournée australienne. La Biélorusse a débuté sa saison avec une victoire à Adélaïde, puis a marché sur toutes ses concurrentes à Melbourne jusqu’à cette fameuse finale contre Rybakina.
De son côté, Elena réalise aussi un grand tournoi en battant Danielle Collins au deuxième tour puis trois anciennes vainqueurs de Grand Chelem avec Swiatek, Ostapenko et Azarenka. Tout est en place pour une grande finale qui va tenir toutes ses promesses.
Sabalenka fait parler sa puissance quand Rybakina dicte le jeu avec sa justesse technique et tactique. D’ailleurs, c’est bien Ryba qui va prendre le premier set 6/4. Mais la lionne de Minsk continue de rugir dès le début de 2e set en breakant à 3-1. Les coups échangés sont dingues. Ça joue vite, ça joue juste en somme, une excellente vitrine pour le tennis féminin souvent critiqué. Aryna rattrape son adversaire au score en prenant 6/3 le deuxième set.
Le set décisif dans une finale de Grand Chelem se dispute plus dans la tête que dans les bras. Et pourtant les deux répondent présentes. Elena fait parler son expérience de Wimbledon et Sabalenka pousse en restant sur sa bonne dynamique de dix victoires de suite. Et c’est bien elle, Aryna, qui break en première à 4-3. Elle fait le taf pour le conserver et sur une faute anodine de Rybakina tombe en pleurs et célèbre sa victoire.
Une victoire annonciatrice
Ce titre si important lance Sabalenka dans une saison de malade où elle atteint au minimum la demi-finale de chaque grands rendez-vous, WTA Finals compris. En plus de ça, elle détrône Iga Swiatek à la place de n°1 mondiale, un exploit à largement souligner bien qu’elle ne terminera pas l’année à cette place là. La promesse faite à son père dévoilée dans « Break Point« est tenue.
