La saison 2023 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse voire de désintérêt pour certains avec un niveau du Top 10 pas toujours au top. Des matchs renversants complètement fous de la part d’un nouveau Big 4, des records battus à la pelle (surtout par un joueur), mais aussi de nombreux absents majeurs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Quand on pense à Andy Murray, ses trois Grands Chelems, sa place de n°1 mondial en 2016, ses confrontations avec le Big 4, mais également et surtout à sa résilience à toute épreuve nous frappe directement l’esprit. L’Écossais nous en a encore fait la preuve cette saison en Australie et à Doha, dans une période très rapprochée, toujours avec sa hanche en titane.
Andy Murray, le Highlander
Comme dans la série de film « Highlander« , Andy Murray ne meurt jamais. Ou plutôt, il ne faut jamais l’enterrer avant de l’avoir vraiment tué. En début de saison, c’est la leçon qu’on reçu Matteo Berrettini, Thanasi Kokkinakis, Lorenzo Sonego et Jiri Lehecka à moins d’un mois d’intervalle. Les deux premiers ont perdu face au Britannique à l’Open d’Australie. L’Italien avait remonté son retard de deux sets à rien pour mener 5-4 30-40 dans le cinquième set. Une balle de match effacée par Sir Andy qui va gagner au super tie-break 10-6 contre le finaliste de la United Cup.
Au tour suivant, Thanasi Kokkinakis fait le show devant son public et dispose d’Andy Murray 6/4 7/6 5-2. On se dit que l’Australien va pouvoir célébrer une des plus belles victoires de sa carrière chez lui. Mais comme dit plus haut, un Highlander ne meurt jamais. Et à l’expérience, à la rage de vaincre, à la dévotion pour ce sport, le trois fois champion du Grand Chelem remonte tout son retard pour gagner 4/6 6/7 7/6 6/3 7/5. Une défaite traumatisante pour le bro de Nick Kyrgios, qui même durant le match pète un câble après des gros points perdus.
Le parcours de Murray à Melbourne s’arrête au troisième tour contre Bautista-Agut, épuisé de ses deux matchs en cinq sets. Mais dès le tournoi suivant à Doha, Murray nous refait le coup.
Andy Murray survit encore et encore
Au premier tour du 250, Murray affronte un solide Lorenzo Sonego. Le match passant et comme d’hab Andy doit sauver deux balles de matchs à 5-4 dans le troisième set. Eh bien comme d’hab, Murray les écarte et s’impose au tie-break derrière. La classique. Après avoir battu un Zverev sur le retour de blessure et un Alexander Müller, plus faible que lui, mais toujours en trois sets, le Scottish va faire son dernier exploit en 38 jours. En demi-finale, face à Jiri Lehecka, il est de nouveau mené 5-4 au 3e set. La routine. Sauf que cette fois, c’est son adversaire qui sert. Ça ne fait aucune diff pour notre warrior du jour qui remonte pour gagner… allez deviner… au tie-break du troisième set, bravo vous êtes aussi perspicace que nous.
En l’espace de 38 jours, Andy Murray réalise ses quatre retours exceptionnels qui cimentent un peu plus sa légende à tel point qu’on se demande si en fait ce n’est pas lui le vrai GOAT. Mais gardons notre calme, car la saison est loin d’être terminée et cache encore plein de surprises.