La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Qui est ce jeune homme, au visage de gamin, casquette vissée sur la tête et qui s’amuse à gâcher la préparation des meilleurs joueurs avant Wimbledon ? De Fritz, à Félix Auger-Aliassime, jusqu’à Daniil Medvedev, les membres du Top 10 se cassent tous les dents sur Tim van Rijthoven à ‘s-Hertogenbosch, modeste 205e joueur mondial.
Inconnu de tous (ou presque)
« Bravo Tim. Semaine incroyable. C’est ta première finale dans un tournoi ATP et directement tu détruis le numéro 2 mondial en deux sets en finale, ça doit être un sentiment sympa ! Je me souviens de toi en juniors, tu as du talent. Tu dois répéter ça plus souvent maintenant« . Ce sont les mots de Daniil Medvedev, vaincu en finale du tournoi néerlandais par TVR. Avant cette semaine dorée, le joueur de 25 ans, n’avait pas remporté le moindre match sur le circuit principal. Rien, nada, walou. Cantonné aux tournois challengers, le Nééerlandais avait pourtant montré de belles qualités dans les catégories jeunes. En veut pour preuve son quart de finale à Wimbledon junior en 2014, en battant notamment Andrey Rublev. Mais la suite de son développement a été sérieusement handicapée par des blessures.
Son début de saison 2022 est plutôt bon. Tim van Rijthoven atteint la finale d’un challenger en Italie qu’il perd face à Jack Draper. Très bon joueur sur surface rapide, il peut s’appuyer sur un service très lourd qui lui permet souvent de prendre l’avantage à l’échange.
Jeune joueur en herbe
‘s-Hertogenbosch n’est pas un “one shot” comme on aurait pu le penser. À domicile, il est devenu le vainqueur le moins bien classé d’un tournoi depuis Nicolas Mahut en 2016 et c’était déjà sur le gazon Néerlandais. Cette victoire lui permet, d’une part de gagner 100 places au classement et d’une autre de taper dans l’œil des organisateurs du British Open. Il obtient dans la foulée, une wild-card pour le grand tableau de Wimbledon.
Veinard, il hérite de Federico Delbonis au premier tour, pas vraiment un spécialiste sur gazon. TVR s’en sort sans trembler 7/6 6/1 6/2. Au deuxième tour face aux 2m11 de Riley Opelka, le Batave démontre une nouvelle fois toute sa qualité au service. Jamais breaké dans la rencontre, il s’impose en quatre sets 6/4 6/7 7/6 7/6. Le conte de fée se poursuit au troisième tour lorsqu’il se défait de Nikoloz Basilashvili 6/3 6/4 6/3. Pour stopper cette dynamique effrénée, il faudra que le maître de la surface s’y colle. Le futur vainqueur du tournoi Novak Djokovic met, non sans mal, un terme à l’aventure du Néerlandais 6/2 4/6 6/1 6/2.
Resté aux portes du Top 100, van Rijthoven a été l’une des victimes de ce Wimbledon sans point. Une fois le gazon recouvert, la saison du Batave a viré au noir, au point de retourner sur le circuit secondaire pour finir l’année à la 113e place mondiale.