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Effet rétro

Flashback 2022 : quand Wimbledon, l’ATP et la WTA se livraient une guéguerre politique, spoiler les perdants sont les joueurs

Rublev Wimbledon
Source image : montage via beIN Sports (screenshot)

La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento. 

La saison sur gazon 2022 a été quelque peu… spéciale. Dans un contexte géopolitique très fort dû à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, la LTA (fédération de tennis britannique) a décidé de taper du poing sur la table. Sous la pression de son gouvernement, la fédé a tout simplement banni les joueurs russes et biélorusses à cause de cette guerre. S’en est suivi une escalade de réponses digne d’un rap contenders ou… d’une bagarre d’enfants d’école primaire.

L’ATP et la WTA réagissent

Wimbledon étant un tournoi appartenant à la LTA, l’ATP et la WTA ne peuvent pas réintégrer les joueurs exclus. Cependant, ils peuvent agir sur les points distribués pendant le Majeur. En somme, les associations de tennis masculin et féminin ont fait du plus historique des tournois, une gigantesque exhibition, sans point à la clé. Sans oublier le fait que les points du dernier Wimbledon ne seront pas gelés mais tout bonnement perdus. Pourtant, plusieurs semaines de négociations ont eu lieu, sans accord trouvé entre les deux partis. Le troisième Grand Chelem de l’année, va donc connaître son édition la plus insolite dans l’ère open.

Certains joueurs crient au scandale comme Marton Fucsovics en story Instagram : « Pas de points à Wimbledon et ceux de 2021 vont être perdus sans qu’on puisse les défendre. Vous êtes sérieux ? Je vais passer de 60e à 130. Merci ! » D’autres réagiront plus tard comme Norrie, Kyrgios ou Rybakina, notamment quand le Masters de fin d’année pointera le bout de son nez.

Un choix incompris de tous

Joueurs comme observateurs, journalistes comme staffs, personne n’a compris cette décision. Les Russes et Biélorusses avaient déjà subi une première « sanction » en voyant leur drapeau disparaitre de toutes promotions, tableau ou score. Mais celle imposée par Wimbledon est bien plus forte. Les joueurs et joueuses de ces origines ont littéralement été discriminés à cause de leur nationalité. Un choix que beaucoup ont considéré comme ridicule car aucune personne sur le circuit n’était coupable ni même complice de la folie meurtrière en Ukraine. Certains même se sont levés contre ça comme Andrey Rublev et Victoria Azarenka. Le Russe s’était fait remarquer à Dubaï avec son message sur la caméra « No War please ». La Biélorusse très américaine, a quant à elle toujours été à l’écoute des personnes ukrainiennes sur le circuit et au-delà pour trouver des solutions pour leur famille.

L’exclusion de ces joueurs à Wimbledon n’a fait qu’accentuer les différences entre les trois pays. Malgré les demandes, Wimbledon s’est bel et bien tenu sans les Russes et Biélorusses. Beaucoup de joueurs de calibre mondial ont donc manqué à l’appel comme Medvedev, Rublev, Khachanov, Azarenka, Kasatkina ou Kudermetova. 

Auguste Amar

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