Restez connecté !

Effet rétro

Flashback 2022 : quand l’ATP autorisait le coaching, une règle qui change tout, même l’essence propre du tennis

ATP Coaching
Source image : Tennis TV (screenshot)

La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.

La dimension mentale au tennis est certainement la plus importante pour n’importe quel joueur. S’adapter à son adversaire, trouver des solutions, rester focus, tout ça, tout le monde doit le faire seul sur le circuit ATP. Sauf qu’à l’approche de Wimbledon, l’association de tennis masculin qui doit déjà gérer le dossier Russie x Wimbledon annonce qu’après le Grand Chelem britannique le coaching sera désormais autorisé. Une règle qui change l’essence même du jeu.

 Du coaching oui, mais pas n’importe comment

Cette nouvelle a fait trembler la planète tennis car on touchait à une règle pionnière de ce sport. Un des plus grands intérêts de ce dernier est cet aspect mental et où une fois sur le court, le joueur est seul. C’est ce qui a fait que le Big 3 a écrasé la concurrence durant quasiment 20 ans. Ces trois monstres avaient toujours un plan A, B, C, D et comme ça jusqu’à Z. Malgré tout, l’ATP a encadré cette réglementation en autorisant le coaching verbal qu’à certains moments :

  • Le coach doit s’asseoir sur son siège assigné et est le seul qui peut parler
  • Le coaching verbal comme non verbal est autorisé que si ça n’interrompt pas le jeu ou dérange l’adversaire
  • Le coaching verbal n’est autorisé uniquement lorsque le coach et le joueur sont du même côté. Interdit donc de gueuler de l’autre bout du stade
  • Le coaching non-verbal est autorisé à tout moment
  • Le coaching verbal doit se faire par mot ou courte phrase. Pas de conversation autorisée. Bien floue comme règle
  • Le coach ne peut pas parler à son joueur s’il s’en va du court pour n’importe quelle raison
  • Des pénalités et des amendes sont encore de mises en cas de non respect des règles

Une décision qui divise

Cette décision a totalement séparé le circuit en deux. Les pours et les contres. À la surprise générale (non), le clan Tsitsipas était ravi de cette nouvelle. Le père grec n’a pas attendu que cette règle soit mise en place pour parler. Le plus grand moulin à parole du circuit en à énerver plus d’un. Même Tsitsipas lui-même a déjà pété les plombs contre son paternel. Malgré tout, le clan grec a toujours milité pour que le coaching soit autorisé pendant les matchs pour que le rôle du coach prenne de l’importance. De l’autre côté, Taylor Fritz avait pris position contre cette règle qui gâchait la beauté de ce jeu individuel.

Qu’on soit d’accord ou pas avec cette règle, la majorité du circuit ne l’utilise pas par habitude. Certains l’ont fait avec succès comme Alcaraz à l’US Open contre Sinner et Ruud par exemple. Mais cela reste une exception. Le plus dangereux se trouve pour les générations futures qui eux vont commencer sur le circuit secondaire et tertiaire à avoir l’aide de leur coach. Une habitude qui va s’ancrer en eux lorsqu’elles débarqueront sur les tournois principaux. Le risque est de voir une génération robotique arrivée qui ne sache plus jouer sans leur coach.

Ce changement était à la phase de test sur la seconde partie de saison. L’ATP n’a pas dit si le coaching serait renouvelé en 2023. Quoi qu’il en soit, ce changement est là pour rappeler qu’à tout moment les règles aussi anciennes soit elles peuvent être modifiées à tout moment. 

Auguste Amar

Cliquez pour commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus d'articles dans Effet rétro