Vous vous êtes déjà demandé pourquoi au tennis on comptait les points « 15 », « 30 », « 40 » ? Peut-être l’avez vous accepté sans vous poser de questions. Eh bien aujourd’hui, Jeu Blanc va répondre à cette interrogation pour vous.
Tout part du jeu de paume, l’ancêtre du tennis en Angleterre. Ce sport était joué sur un terrain rectangulaire séparé en deux par un filet. Chaque partie du terrain mesure 60 pieds et chaque moitié possède trois lignes numérotées 15, 30 et 40. Au début d’un jeu, les deux joueurs débutaient à 60ft. Puis celui qui remportait le point s’avançait de 15 pieds sur la ligne n°15. S’il gagnait un deuxième point, il pouvait aller sur la ligne n°30. Un troisième point permettait de se rendre sur la ligne n°40. Les plus matheux d’entre vous se demandent sûrement pourquoi 40 et non 45 comme la logique le voudrait. Tout simplement car 45 pieds était considéré comme trop près du filet et déséquilibré. Donc, les créateurs du jeu ont décidé de reculer cette dernière ligne de cinq pieds.
Et le classement en amateur ?
Pour ceux qui jouent au tennis en compétition amateur, votre classement a également une origine particulière. Cette fois-ci pas de jeu de paume en vu, mais plutôt une règle pour rendre équitable tous les matchs possibles. Pour ça on part d’un classement de base nommé « 0 ». Puis on descend d’un classement « 1/6 » qui se prononce un-six et pas « un sixième » ou « un slash six ». Ce classement signifie que tous les six jeux, ce joueur part avec un point bonus en sa faveur. Un joueur classé 2/6 part avec le même avantage, mais deux jeux sur six. Idem avec tous les classements jusqu’à 5/6 avec une graduation croissante de la fréquence du bonus.
On arrive maintenant au classement « 15 », toujours en descendant par rapport au classement « 0 ». Fini le bonus d’un point, on double la mise. Donc un 15/1 commence avec deux points d’avance un jeu sur six et avec un point d’avance sur les cinq jeux restants. Un 15/2 démarre le jeu avec deux points d’avance deux jeux sur six et un seul sur les quatre autres jeux. Même schéma avec les niveaux 15/3, 15/4, 15/5. Le dernier classement historiquement se trouvait à « 30 » où à chaque jeux, deux points de bonification étaient offerts. Aujourd’hui, d’autres classements sont atteignables en-dessous de 30 allant jusqu’à 40.
Depuis le début, on descend au classement, on va désormais monter. Au dessus du classement « 0 », on passe chez les négatifs. Historiquement, il ne s’agit plus d’une bonification pour le « plus faible », mais d’une pénalisation pour « le plus fort ». Un joueur classé « -2/6 » débute avec un point de pénalité deux jeux sur six, soit à -15/0.
Aujourd’hui ces bonus et handicaps n’existent plus, mais le classement actuel a gardé cet aspect historique. Maintenant, quand votre belle-mère vous demandera si vous êtes bien classé 36 ou 16, vous pourrez lui répondre calmement et en toute connaissance de cause.