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Effet rétro

ATP 1000 Shanghaï : quand Gilles Simon affrontait Roger Federer en finale

Gilles Simon Monte Carlo
Source image : Tennis TV (screenshot)

Si je vous dis que deux Français ont failli remporter un Masters 1000 en 2014, vous me croyez ? Nan ? Pourtant après la victoire estivale de Jo-Wilfried Tsonga à Toronto, c’est un autre tricolore qui était sur le point de soulever le plus beau trophée de sa carrière. Un certain Gilles Simon. Le Niçois avait décidé de jouer le meilleur tennis de sa saison lors de la tournée asiatique. Résultat ? Une finale du Masters 1000 de Shanghai contre Roger Federer. Alors que l’édition 2023 débute le 4 octobre, Jeu Blanc vous propose de revivre celle de 2014. 

Une saison 2014 couci-couça

Sur la ligne de départ, Gillou ne démarre pas en pôle position. Même s’il vient d’atteindre les huitièmes de finale à l’US Open et les demies à Tokyo, sa saison 2014 n’est pas bonne. Avant Shanghai, il dispute 50 matchs, en perd 23 et descend à la 29e place mondiale (il avait commencé la saison dans le top 20). La faute, entre autres, à un début d’année ralenti par une blessure au pied. Heureusement, le presque trentenaire se présente en Chine sur ses deux jambes

.Gilles Simon

Et il en aura besoin aux vues de sa partie de tableau. Rafael Nadal, Stanislas Wawrinka, Tomas Berdych, sont les obstacles hypothétiques que notre frenchie devra franchir pour atteindre la finale. De l’autre côté, Novak Djokovic, Roger Federer, David Ferrer et Kei Nishikori s’affronteront pour avoir une chance de soulever le trophée. 

Une partie tableau compliquée

Mais avant de rêver, Simon doit affronter Guillermo Garcia-Lopez. Un Espagnol rapidement oublié par les fans de tennis. Pauvre Guillermo… Victoire en trois sets 3/6 6/0 6/1 pour le Français qui accède au second tour et retrouve Stan Wawrinka. En 2014, “Stan The Man” est né en remportant son premier Grand Chelem à Melbourne. Pourtant cinq semaines avant la finale de Coupe Davis France – Suisse, c’est le joueur bleu qui l’emporte au bout du suspens : 5/7 7/5 6/4. Le voilà donc en huitième de finale contre le qualifié Malek Jaziri. Et pour la première fois de cette semaine, Gilles passe en deux sets secs : 6/2 6/3. 

Un repos bien mérité avant d’affronter le souriant Tomas Berdych, tête de série numéro 6. Dans un match marathon comme Gillou les aime, le tricolore l’emporte 7/6 4/6 6/0 grâce à une recette bien maîtrisée. Au total, le Tchèque a réalisé 49 coups gagnants pour 59 fautes directes, tandis que le ratio de notre rameur préféré est différent : 26 pour 20. De quoi écœurer son adversaire et accéder pour la quatrième fois de sa carrière aux demi-finales d’un Masters 1000. Mais alors qu’il s’attendait à rencontrer Rafa, c’est un autre Espagnol qui se dresse sur sa route : Feliciano Lopez. Pas de problème, et même si ce dernier a battu le Majorquin au deuxième tour, Simon s’appuie sur un service performant (7 aces et 94 % de points gagnés derrière sa première balle) pour le battre : 6/2 7/6. Le rendez-vous avec Roger Federer est pris. 

Une finale contre Roger Federer

Point positif : Simon a battu Federer lors de leurs deux premières confrontations en 2008. Point négatif : il n’a plus gagné depuis et Roger vient de battre Djokovic … La tâche s’annonce ardue mais Gilles a des armes. Cette année par exemple il a disputé le match le plus long en Masters 1000 contre Rafael Nadal à Rome (défaite 6/7 7/6 2/6) et a poussé Novak en trois sets à Cincinnati. Même s’il a perdu ces deux rencontres, il est capable d’embêter les meilleurs. Et c’est ce qu’il va une nouvelle fois réussir à faire

Vêtue d’un polo gris/bleu Adidas, Gillou commence le match tambour battant. En breakant d’entrée et en servant bien, le Français cadenasse le virtuose suisse. Malheureusement Simon s’effondre au pire moment. Alors qu’il servait pour le set à 5-4, il commet trois fautes directes et une double. Le beau gosse au polo rouge est relancé. Les deux joueurs se retrouvent au tie-break. Le Frenchie a une balle de set mais Fed claque un service au T, puis deux points plus tard après un passing gagnant de revers le Suisse clôture le premier acte.

Touché à la cuisse mais pas vaincu, Simon retourne à la castagne. En sauvant à l’arrache trois balles de break en début de manche, Gilles est toujours vivant. Au point d’obtenir deux balles de set à 5-6. Mais une nouvelle fois, le Français n’est pas décisif. Et c’est sûrement cela la différence entre les grands joueurs et les légendes : la manière de gérer les moments chauds. Au final, Federer survole le tie-break 7 à 1.

Si près et si loin à la fois, Simon ne remportera pas de Masters 1000 de toute sa carrière. Alors que Jannik Sinner a gagné Toronto en affrontant aucun top 10, Gillou, lui est arrivé en finale en battant deux avant de perdre contre un troisième. Une autre époque

Samuel Barbotin

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