La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura remplis de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grands Chelems gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Braquage à l’italienne
Finaliste chronique, l’un des joueurs les plus appréciés du circuit, Felix Auger-Aliassime avait enfin réussi à débloquer son compteur à Rotterdam pour une saison prometteuse. Il a fallu attendre le retour en indoor pour que le natif de Montréal refasse parler de lui, et avec la manière. Sa passe de trois commence à Florence où il confirme sans trop de soucis son statut de tête de série numéro 1. Il efface tour à tour Oscar Otte, Brandon Nakashima, et le local de l’étape Lorenzo Musetti. En finale, il affronte l’Américain JJ Wolf pour s’adjuger son second titre de la saison . Il s’agit de bien enclencher la course aux points car le Canadien a les yeux rivés sur Turin.
« Le plan en ce moment est de jouer toutes les semaines à Anvers, Bâle et Paris car il y a encore des tournois et la Race est très proche (…) Il [y a] des joueurs comme Taylor [Fritz] et Andrey [Rublev], et beaucoup d’autres sont en compétition en ce moment pour essayer de se qualifier, donc je vais essayer de me mettre dans la meilleure position possible pour essayer de me qualifier” (Eurosport)
Destination Turin
La semaine suivante à Anvers, FAA continue de laisser des miettes à ses adversaires. Il fait un parcours quasi sans faute. Seul Daniel Evans parvient à lui grappiller un petit set. Il terrasse deux français. D’abord Manu Guinard puis Richie Gasquet en demie. Toujours aussi déterminé à valider son billet pour le Masters, dans une bataille qui l’oppose encore une fois à un américain en finale, Felix dispose de Sebbie Korda en deux petits sets, 6/3 6/4. Petit à petit les ATP Finals se rapprochent, d’autant plus qu’on attend encore les perfs de ses concurrents directs dans cette course. Raison de plus pour enfoncer le clou avant Paris Bercy.
À Bâle, Felix peut remporter son deuxième ATP 500 de l’année après Rotterdam. Le tableau y est plutôt relevé, avec un certain Holger Rune qui se fait encore passer pour le petit jeune inoffensif, mais aussi Carlos Alcaraz, nouveau patron du classement mondial. Prouvant encore une fois qu’il faut désormais compter sur lui en finale, Felix renverse le jeune loup danois et s’adjuge son premier hat trick : Florence, Anvers et Bâle. Sa place pour Turin est à quelques millimètres.
Il faudra attendre Paris Bercy pour le confirmer, mais il y aura bien un Canadien présent au Masters. Le premier depuis 2016 et Milos Raonic, porté disparu en 2022, mais qui a annoncé son retour pour 2023. Felix Auger-Aliassime parvient à valider son billet pour une première participation.
Bien tranquille dans le Top 8
Grâce à un automne époustouflant, FAA peut nourrir de beaux espoirs de retour en Italie. Mais il patine face à Casper Ruud dans un premier match qui lui coutera cher. Il signe une jolie victoire face à Rafael Nadal pour se remettre sur de bons rails. Il butte une seconde fois contre Taylor Fritz, heureux remplaçant et doit faire ses valises plus tôt qu’il ne l’espérait. Même s’il s’incline dès la phase de groupe au Masters, la moisson de 2022 pour Felix a été plutôt prolifique.
Quart de finaliste à l’Open d’Australie, quatre trophées, une qualification au Masters et une victoire en Coupe Davis, en 2023 Auger-Aliassime peut afficher de belles ambitions car désormais il semble avoir changé de dimension.