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Effet rétro

Flashback 2022 : quand le tennis français se retrouvait empêtré dans un brouillard bien épais

Mannarino Moutet Rinderknech
Source images : montage via Instagram

La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.

Le 20 décembre dernier, la FFT annonçait l’arrivée d’Ivan Ljubicic à la tête du projet “Ambition 2024”. L’ancien coach de Roger Federer épaulera le DTN Nicolas Escudé et aura pour principale tâche de superviser les jeunes de plus de 14 ans. Ce choix de se tourner vers une expertise étrangère est symbolique de ce qu’est devenu le tennis français depuis quelques années. Une nation qui peine à placer des représentants masculins en deuxième semaine de Grand Chelem depuis deux ans. 

Cette saison, nous avons eu les éclaircies Monfils en Australie et Garcia masterisée au Texas. Des rayons de soleil venus interrompre le vaste brouillard dans lequel se trouve empêtré le tennis français

Une relève difficile à assumer 

En 2022, peut-être encore plus que les autres années, la pénurie du tennis français s’est faite ressentir. D’abord parce que d’anciens porte-drapeau comme Tsonga et Simon ont rangé la raquette, laissant derrière eux un immense vide. Nous faisant réaliser que l’époque des Français dans le top 10 et vainqueurs de tournois prestigieux est révolue pour le moment. Snif. Nous sommes dans ce fameux creux de la vague, accentué par les déceptions Paire et Pouille incapables de faire le pont entre deux générations. Le premier à cause de son comportement souvent critiqué. Le deuxième par des blessures à répétition. Désormais, pour trouver le premier joueur français au classement ATP il faut descendre son doigt jusqu’au 44e rang. Mon dieu que c’est long. Il s’agit d’Arthur Rinderknech. S’il nous a procuré de belles émotions cette saison, comme lors de sa victoire à Gijon face à Carreno Busta, le Français de 27 ans n’a pas encore remporté le moindre titre sur le circuit principal. À la différence d’Adrian Mannarino, 46e à l’ATP et vainqueur en 2022 à Winston-Salem. Un titre à l’allure d’exploit tant ils sont devenus rares sur le circuit principal. 

Maîtres du circuit Challenger 

Certes, cette saison, nous avons eu le beau parcours de Corentin Moutet à l’US Open, une énième Gastonnade à Roland-Garros et la dernière danse de Simon à Bercy. Mais pour trouver trace de succès tricolores réguliers, c’est vers le circuit Challenger qu’il fallait se tourner. Au total, 14 bleus différents sont parvenus à glaner 22 titres en Challenger. Quentin Halys et Constant Lestienne sont les meilleurs représentants français, avec trois sacres chacun. Mais ces joueurs peinent encore à franchir la marche qui les sépare du circuit principal. 

Le niveau d’exigence ne peut pas être le même qu’il y a dix ans. Désormais, le tennis français semble être cantonné au circuit secondaire et contraint d’espérer de belles aventures sans lendemain en attendant l’avènement de la nouvelle génération portée entre autres par Fils, Van Assche, Debru. 

Mathis Healy

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