La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Dans quel état Félix Auger-Aliassime aborde-t-il sa finale du tournoi de Rotterdam en février dernier ? Sa forme du moment aurait dû lui permettre d’arriver face à Stefanos Tsitsipas, en confiance. Vainqueur de l’ATP en Cup avec son pays début janvier et surtout éliminé aux portes d’une demi-finale à l’Open d’Australie. Défait par Daniil Medvedev après avoir mené deux sets à zéro et obtenu une balle de match 6/7, 3/6, 7/6, 7/5, 6/4. Le niveau de FAA est très bon, surtout sur surface rapide où le Canadien peut s’appuyer sur un service redoutable. Mais voilà, la malédiction le guette. En se qualifiant en finale aux Pays-Bas, il accède à sa neuvième sur le circuit. Aucun trophée soulevé à l’issue des huit premières.
Félix le chat rugit enfin !
Après sa défaite à l’Open d’Australie, FAA annonçait “quitter l’Australie la tête haute en sachant qu’il pouvait bien jouer contre les meilleurs du monde.” L’ATP 500 de Rotterdam était une formidable occasion de mettre des actes sur ces paroles. Tête de série numéro 3, Félix Auger-Aliassime affronte Egor Gerasimov au premier tour. Largement favori le Canadien joue à se faire peur en cédant la première manche, avant de se ressaisir et de l’emporter 3/6, 6/2, 6/2. Après ces déclarations, une défaite face à un joueur de ce calibre aurait forcément fait tâche et serait venu gâcher un début de saison prometteur. Pour les deux tours suivants Félix mange britannique. Il ne s’agit pas ici de pudding ou fish and chips mais de Andy Murray et Cameron Norrie. Deux victoires convaincantes qui lui ouvrent les portes d’une demi-finale alléchante contre Andrey Rublev. Plus faible que son adversaire sur les points importants Félix cède le premier set au tie break avant de profiter de la défaillance mentale de Rublev. Un succès à réaction 6/7, 6/4, 6/2 pour atteindre sa huitième finale en carrière. Opposé à Stefanos Tsitsipas contre qui il est mené 5-2 dans les confrontations directes, il n’est pas inenvisageable de voir le Canadien échouer une neuvième fois consécutive en finale. Mais le Félix de 2022 est plus féroce. Déterminé à ramener chez lui une première assiette pour manger sa poutine. En finale il est intraitable et ne laisse que des miettes au Grec. Un succès 6/4 6/2 et enfin un trophée.
Reste désormais à voir si FAA sera capable de compléter son argenterie en 2022. No spoiler mais vu son niveau du début de saison, on a bien envie de croire que oui.