Jules Marie s’est qualifié ce mardi pour le deuxième tour du Challenger Sopra Steria de Lyon en battant Tom Paris 3/6 6/2 6/3. Une première pour lui depuis le mois d’octobre dernier. Désormais 322e joueur mondial, cette victoire était l’occasion de faire un point sur son objectif de retrouver l’élite du tennis mondial.
Le Challenger Sopra Steria de Lyon : « Là c’est quand même du très haut niveau »
Tu as connu un premier set compliqué, perdu 6/3 dans lequel tu étais mené 5-1. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu n’es pas du matin ?
Non, je préfère jouer à 10h en plus (rires) ! Il a juste super bien joué. Il n’a quasiment commis aucune faute, tout rentrait. Gros service, gros coup droit, franchement je ne pouvais pas faire grand-chose. C’est sûr que je n’ai pas joué mon meilleur niveau dans ce premier set mais lui jouait vraiment bien.
Après la première manche tu étais inquiet quant à l’issue du match ?
Je m’attendais quand même à ce qu’il lève un petit peu le pied. Même s’il avait déjà remporté deux supers matchs en qualifs, donc ce n’était pas non plus acquis. Mais finalement c’est ce qu’il s’est passé. Il a baissé de régime et moi j’ai augmenté. Dans le troisième set tout ça s’est équilibré.
Le fait que ton adversaire soit beaucoup moins bien classé que toi, ça a joué dans ce début de match timide ?
Ça met un peu plus la pression. Tu te dis « faut que je gagne, ce serait tellement con de perdre au premier tour contre un mec moins bien classé ». Donc j’étais un peu plus crispé qui si ça avait été un mec mieux classé que moi.
Tu disputes ici ton premier tableau principal d’un Challenger de la saison. Est-ce que tu appréhendes ça différent que les Futures ?
Oui bien évidement. Là c’est quand même du très haut niveau avec des membres du Top 100, des joueurs qui ont fait des troisièmes tours à Roland-Garros, Benoît Paire, Lucas Pouille ce sont des grands joueurs donc ça ne rigole pas. Là je ne suis pas la tête de série 1 comme ça peut être le cas sur des Futures. Je ne suis personne et je dois essayer de faire ma place.
La vie de Tennisman YouTuber : « Tous ceux qui me suivent me portent et ça m’aide à obtenir de meilleurs résultats »
Il y a un engouement particulier autour de toi en raison de ta popularité acquise sur YouTube, comment tu gères ça ?
C’est super sympa. Il y a évidemment plus de positif que de négatif à cela. Il y a forcément des petits commentaires de haters, mais auxquels je ne fais plus du tout attention. Sinon tous ceux qui me suivent me portent et ça m’aide à obtenir de meilleurs résultats. Même si parfois ça rajoute un peu de pression. Je me dis « il faut que je remporte des matchs sympas pour qu’ils ne se lassent pas ».
Quand tu arrives sur des Futures avec un caméraman, comment tes adversaires te regardent ?
Il y a deux types de réactions. Le premier c’est ceux qui kiffent ce que je fais. Ils trouvent ça novateur et estiment que c’est une bonne chose pour la visibilité du tennis. Les autres sont moins enthousiastes et se demandent : « mais pour qui elle se prend cette star ? »
Est-ce que ton activité sur Youtube restera compatible avec ta carrière si tu arrives à disputer des 250, 500 voire des tournois du Grand Chelem ?
Oui bien sûr ! J’ai repris le tennis professionnel pour montrer aux gens à quoi ressemble l’évolution d’un joueur des qualifs de Futures 15 000$ aux tournois ATP. Donc il n’est pas question d’arrêter si j’y arrive. Au contraire, je ne rêve que de ça.
Son début se saison et les futurs objectifs : « Les qualifs de l’Open d’Australie j’aimerai bien »
Comment juges-tu ta saison jusqu’à maintenant ?
J’ai bien démarré la saison. Deux titres en 25 000$ (à Nottingham et Montréal), deux finales (à Bath et Nottingham) et là minimum un deuxième tour en Challenger. Je trouve que je joue très bien donc c’est top.
Justement ces deux titres en Futures qu’est-ce qu’ils t’ont apporté ?
Satisfaction, joie et confiance. Ce sont les trois mots clés.
Ton objectif était de disputer les qualifications de Roland-Garros cette année. Comment as-tu réagi face à cet échec ?
Franchement très bien. Je n’avais pas le classement pour rentrer et je savais que je n’allais pas avoir de wild-card donc j’ai accueilli ça plutôt tranquillement.
Est-ce que tu t’en as fixé un nouveau à moyen ou long terme ?
Moi je veux participer à des qualifs de tournois du Grand-Chelem. Peu importe lequel. C’est sûr que Wimbledon ce ne sera pas possible, l’US Open ce sera compliqué à part évidemment si je gagne ici (rires) et l’Open d’Australie j’aimerai bien.
En tout cas, c’est tout le malheur qu’on lui souhaite. Mais en attendant, il faut déjà se concentrer sur l’objectif du moment à savoir réaliser le meilleur parcours dans ce Challenger Lyonnais.
