La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura remplis de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grands Chelems gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Un bond de 40 places en trois mois
Avant le mois d’août, Ludmilla Samsonova n’avait remporté qu’un seul titre. C’était à Berlin en 2021. Personne ne l’avait imaginé raflé tout ou presque sur la tournée nord-américaine. De Washington à Cleveland, la Russe de 24 ans a enchaîné dix victoires de rang et remporté ses deuxième et troisième titres en carrière. “C’est incroyable de remporter deux titres consécutifs ici, je ne l’avais pas imaginé”, déclarait-elle sur le site de la WTA après le tournoi de Cleveland. En réalisant un doublé en deux semaines, elle rejoint Swiatek, Garcia, Halep, Haddad Maia, Jabeur, Pera et Kasatkina, qui l’ont également fait en 2022. Très à l’aise sur surface rapide, une telle dynamique faisait forcément de la Russe, une outsider sérieuse pour l’US Open.
À Flushing-Meadows, Samsonova confirmait sur les premiers tours son excellent niveau. Sara Bejlek, Leylah Fernandez et Alexandra Krunic sont ses onzième, douzième et treizième victimes de suite. Victime oui, parce que là on parle d’assassinat clinique sur le court en deux sets secs dans 95% des cas. Une série de victoires forcément éprouvantes physiquement. Il aura fallu un set long de 1h30 perdu au tie break 10-8 face à Ajla Tomljanoic en 8es de finale pour achever la Russe. Une défaite 7/6 6/1 pour son meilleur parcours à l’US Open.
La confirmation à Tokyo
Après le Majeur américain, Ludmilla Samsonova traverse le Pacifique pour disputer le WTA 500 de Tokyo. Pas encore tête de série sur ce genre de tournoi, la Russe hérite d’un tableau relevé. Dès le premier tour, elle efface la récente vainqueur de Wimbledon, Elena Rybakina. Puis elle enchaîne les victoires sans jamais perdre le moindre set. Wang, Muguruza et Zhang prennent le même tarif. En finale, elle est opposée à Qinwen Zheng, autre révélation de la saison. Samsonova est une nouvelle fois à la hauteur de l’évènement. Elle remporte une rencontre très disputée 7/5 7/5 en 2h07. À l’issue de cette période glorieuse, la Russe a rendu hommage à son entraîneur italien Danilo Pizzorno, grand artisan de ses succès :
“Je pense que c’est un génie tactique. Je ne dis pas ça parce qu’il travaille avec moi. Sincèrement dans la WTA je ne vois personne avec son expérience et son niveau d’entraînement » (Samsonova pour le site de la WTA).
Avec cette belle série de victoires et de titres, Samsonova a changé de statut sur le circuit féminin. En 2023, elle sera attendue à l’Open d’Australie, où elle pourrait bien avoir une carte à jouer.