La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Il y a des semaines où tout se passe comme on a envie. Ce sentiment, Beatriz Haddad Maia l’a ressenti cet été à Toronto. Un tournoi onirique pour la Brésilienne qui est passée par toutes les émotions. De la plus profonde joie dès le lundi aux regrets le dimanche soir, l’actuelle 15e mondiale aura vécu en condensé ce qu’une top joueuse vit dans une saison.
Une Haddad Maia « Seed Slayer »
Le WTA 1000 d’Haddad Maia est invraisemblable au vu du parcours. Pour rappel, la Brésilienne est inconnue du grand public bien qu’elle avait déjà performé en 2022. Sur gazon, elle remporte deux 250 consécutifs à Nottingham et Birmingham. Malgré ça, personne ne l’a voit encore battre les meilleures dans les grands tournois. Arrivée au Canada, elle donne tort à tout le monde. Au premier tour, Trevisan, récente demi-finaliste à Roland Garros. Dehors. S’en suit quatre têtes de série, toutes potentiellement prétendantes au titre. En premier, Leylah Fernandez, finaliste à l’US Open 2021. Match maitrisé, malgré un premier set accroché. Dehors. En 8e de finale, Iga Swiatek, n°1 mondiale, vainqueur de trois WTA 1000 sur dur en 2022 et qui sort d’une série de victoires incroyables. Longue bataille de 3h, mais désolé Iga, dehors ! En quart de finale, Belinda Bencic, championne olympique et adversaire toujours piège en WTA 1000. Premier set perdu, mais match gagné. Dehors. En demie, Karolina Pliskova, ancienne finaliste en Grand Chelem et joueuse très talentueuse quand elle se branche. Rencontre tendue mais vous commencez à connaître la musique. Dehors. Plus qu’un match pour le Graal d’Haddad Maia.
Le retour à la réalité signé Simona Halep
En finale contre l’expérimentée Simona Halep qui a déjà connu de grandes victoires, Haddad Maia joue par intermittence. Dans le premier set, elle break à 3-1. Plutôt sympa comme position. Moins sympa quand tu encaisses les cinq jeux qui suivent et donc la manche. C’est mieux lorsque dans le deuxième set, elle conserve l’avance qu’elle s’octroie avec un double break à 4-0. Sa première balle devient une arme de destruction massive avec 82% de points remportés derrière. Le problème pour la Brésilienne est que dans la dernière manche, elle s’éteint complètement, ne réussissant jamais à remonter son break de retard. Une défaite 6/3 2/6 6/3 qui fait mal à l’égo malgré l’excellente semaine qui lui permet d’entrer dans le Top 20. Mais le fait d’être passée à un set du rêve absolu rend vert tout de même.
Beatriz Haddad Maia a vécu une semaine folle sous le soleil canadien. Une forme qu’elle n’a pas vraiment su conserver pour la fin de saison puisqu’elle ne participe à aucun fait marquant plus tard. Elle termine sa saison dans le Top 15 et continue d’espérer le meilleur pour 2023 avec pourquoi cette fois, un WTA 1000 dans la poche.