La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
C’est arrivé trop rarement pour que nous ne mâchions pas nos mots au moment de décrire la victoire de Gaël Monfils sur un numéro un mondial. Un exploit en trois sets 4/6, 6/3, 6/1, face à Daniil Medvedev au troisième tour du Masters 1000 d’Indian Wells.
Du coup de mou au coup de maître
Auteur d’un mois de janvier spectaculaire, ponctué d’un titre à Adelaide et d’un quart de finale à l’Open d’Australie, Gaël Monfils subit un contrecoup inattendu à la fin de l’hiver. En mars le Parisien s’aligne à Montpellier et se fait gifler dès le premier tour par Mikael Ymer 6/1, 6/2. Une défaite qui interpelle sur l’état physique de la Monf’. Plus tard, il avouera que sa participation à ce tournoi était une erreur. “Je n’aurais pas dû jouer Montpellier pour mille raisons. Après ça, pendant trois semaines, je n’ai pas joué du tout, je n’ai rien fait. J’étais mort”, a-t-il confié dans les colonnes de L’Équipe en marge d’Indian Wells. Une méforme dont même lui peine à expliquer les causes. “Même les médecins ne savent pas me dire exactement à quoi cela est dû”, détaille-t-il dans le quotidien sportif.
Dans le désert californien, l’objectif de la Monf’ est donc de retrouver des couleurs. Après une première victoire convaincante contre Filip Krajinovic 6/3, 6/3, le Français à rendez-vous avec le numéro un mondial Daniil Medvedev.
Tout laisse à croire que la partie lui échappe lorsqu’à 4-4 dans le premier set, Monfils caviarde son jeu de service et offre la manche au Russe 6-4. Un scénario cruel qui plonge Monfils dans le doute dès le début de la seconde manche. Mais le Français s’en sort brillamment en sauvant une première balle de break à l’échange puis en réussissant un somptueux service à la cuillère. Vaillant et plus agressif que son adversaire, Monfils remporte le second. En embarquant Medvedev dans des filières longues, il l’épuise et le pousse à la faute. La manche décisive est maîtrisée de bout en bout par notre Français. Une victoire 4/6, 6/3, 6/1 qui permet d’envisager la suite de la saison avec confiance et ambition.
À Indian Wells, Monfils a dévoré son deuxième numéro un mondial après Nadal à Doha en 2009. Il paraît que l’appétit vient en mangeant, espérons ne pas attendre treize autres années pour voir Gaël refaire le coup.