Après avoir pris d’assaut le football, la Formule 1, les sports de combat ou le golf, l’Arabie Saoudite pointe désormais son regard vers le tennis. Déjà hôte du Masters Next Gen de fin d’année, les Saoudiens ne compte pas s’arrêter là et sont bourrés d’ambition.
Ce 5 février 2024, une nouvelle surprenante est tombée sur la planète tennis. En octobre prochain, l’Arabie Saoudite organise une nouvelle exhibition, le « 6 Kings Slam » en référence à six têtes d’affiche du moment. Et pas n’importe lesquelles. Novak Djokovic, Rafael Nadal, Carlos Alcaraz, Jannik Sinner, Daniil Medvedev et Holger Rune sont attendus à Riyadh pour jouer. Sacré plateau ! Et pour répondre tout de suite à la question, non ces six joueurs n’y vont pas pour l’amour du sport. Chacun percevra un chèque d’1.5 millions de dollars pour la participation et le vainqueur encaissera le quadruple, soit 6 millions dans la popoche. En plus de créer de la concurrence en pleine saison (petite pensée pour les Masters 1000 de Shanghai, Bercy et tous les autres tournois), cela renforce l’idée que d’ici 2/3 ans max, l’Arabie Saoudite sera une scène immanquable pour le tennis.
Le futur du tennis en Arabie Saoudite ?
Ce n’est pas nouveau, l’Arabie Saoudite investit à balle dans le sport. On l’a vu l’été dernier en faisant un raz de marée lors du mercato de foot. La Formule 1 s’est installée là-bas avec un GP depuis trois ans. Tous les plus grands combats de boxe de Tyson Fury ou Francis Ngannou se passent sur ces terres. La WWE, compagnie de catch, organise deux Premiums Live Event à Riyadh par an. Un circuit concurrent au PGA Tour de golf a été créé. Et on pourrait continuer longtemps comme ça tellement les dirigeants Saoudiens semblent avoir l’option argent illimité dans leur vie. Ce qui est bien pratique reconnaissons le.
Le tennis ne fait pas exception. Premièrement, le pays et l’ATP ont signé un accord de 2023 à 2027 pour que le Masters Next Gen de fin d’année se déroule à Jeddah. Boum, premier pied posé dans le milieu. Apparemment selon The Athletic, l’Arabie Saoudite chercherait à organiser la même chose côté féminin dans les années à venir. Et surtout avoir son propre Masters 1000 pour 2025. Alors est ce que cela signifie en délocaliser un ou en créer un nouveau et l’insérer dans un calendrier déjà surchargé ? Personne ne sait pour le moment.
À moins que comme l’évoquait Taylor Fritz dans une interview en décembre dernier, un circuit premium soit créé. Avec d’un côté les 14 tournois les plus importants (4 Grands Chelem, 9 Masters 1000 et les ATP Finals) et de l’autre un plus quantitatif, mais moins prestigieux avec que du niveau ATP 250/ATP 500. Enfin bref, cela est un autre sujet.
Tous ces futurs investissements mélangés aux nombreuses exhibitions et à la forte concurrence des pays voisins (Qatar, Emirats Arabes Unis) poussent à croire que l’Arabie Saoudite pourrait devenir un incontournable du tennis dans les prochaines années.