C’est officiel ! Dans un communiqué publié ce vendredi 28 avril, l’ATP annonce que tous les tournois de son circuit, peu importe la surface, seront équipés d’arbitrage électronique à partir de 2025. Une décision à fortes conséquences pour le futur du tennis.
Publié hier sur son site, l’ATP officialise l’arbitrage électronique partout sur son circuit à partir de 2025, même pour les tournois sur terre battue et gazon, bien que des tests soient encore effectués. Cela envoie donc les juges de ligne au chômage partiel. Reste à savoir si la WTA suivra cette voie également. De même pour Roland Garros et Wimbledon qui restent les deux Grand Chelems avec l’ancien modèle. Pour le majeur parisien, on peut imaginer une transition vers la modernisation. Pour l’historique Wimb, le côté tradition encore très présent dans ce tournoi pourrait sauver quelques juges de ligne. Le constat factuel étant réalisé, venons-en au débat que celui-ci apporte.
Vers une déshumanisation du tennis ?
Le problème que cet arbitrage électronique soulève est la déshumanisation du tennis. Quand avec les juges de lignes, une quinzaine d’humains étaient présents sur le court, plus le temps passe plus il ne restera plus que les deux joueurs. L’arbitre de chaise ne sert déjà presque plus à rien, mise à part dire le score et activer le Hawk-Eye de temps en temps. Son autorité n’est plus respectée par les grands joueurs qui font eux-même leur loi. On repense à l’épisode Djokovic – toilette au premier tour de l’Open d’Australie, ou à Nadal et ses longues secondes avant de servir sans prendre de time violation. Donc autant mettre une voix robotique automatisée qui pourrait faire le job gratos.
Pour les ramasseurs de balle, il ne serait pas étonnant que dans les cinq prochaines années, des tubes à air comprimé ou en gouttière projettent ou sortent les balles nécessaires. Oui oui, comme au bowling. Finalement, il ne resterait plus que les deux ou quatre joueurs, les agents de sécurité au bord du court et les cameramen. Ça fait envie non ?
Pour certains cette question est ironique, pour d’autre très sérieuse. Parce qu’en effet, la précision électronique est plus aiguisée que celle humaine. Cela évitera des erreurs d’arbitrage comme on en voit encore récemment sur terre battue. Il faudra juste un technicien prêt à intervenir en cas de bugs importants.
On dit qu’il faut savoir vivre avec son temps. C’est ce que l’ATP essaye de faire depuis quasiment une décennie en accélérant le jeu et en automatisant tout ce qui est possible dans le but d’attirer un nouveau public. Le problème dans tout ça, c’est qu’ils oublient leur base de passionné qui enchaîne dans leur majorité déception sur déception après chaque annonce.