Confronté à Mackenzie McDonald au second tour de l’Open d’Australie, Rafael Nadal prend déjà la porte à Melbourne et pleine gueule. Malmené dans le premier set, une blessure vers les abdos ou les côtes à la fin du second n’a rien arrangé. C’est la dur loi du sport et le tenant du titre dit déjà adios au premier Grand Chelem de l’année.
Alors qu’on pensait le plus dur fait après avoir passé ce premier tour contre Jack Draper, Rafael Nadal s’est retrouvé à un problème inattendu. Son nom ? Mackenzie McDonald. L’Américain joue sans aucun complexe face à Rafa, à l’image de son compatriote Frances Tiafoe au dernier US Open ou à un certain Carlos Alcaraz. McDonald fait tout. Il galope à droite à gauche, lâche ses coups à plat des deux côtés, et cet audace paye. Avec un break d’entrée, il prend le premier set 6/4 et surprend Nadal encore un peu crispé. Pourtant, l’Espagnol a eu l’opportunité d’effacer le break à 5-4, mais en vain. Le deuxième set prend la même tournure. Break d’entrée, et Mackenzie emprunte sérieusement le chemin de la victoire. Quand soudain, le matador se réveille et reprend les choses en main jusqu’à mener 3-2. Mais tout ne pouvait pas être si simple.
Une blessure au mauvais moment
Le temps fort Nadal n’a pas duré mille ans. Très vite, son adversaire se ressaisit et break de nouveau juste en claquant des doigts (et un peu sa raquette aussi). Nous sommes à 6/4 5-3 et c’est là que le match tourne. Alors qu’on pouvait encore croire au coup du Phoenix de Rafa, quand on le voit s’accroupir en se mettant la main à la hanche avec une grimace, on sait que ça pue. Le champion 2022 demande un MTO, accordé par l’arbitre. Sa femme pleure en tribune. Son staff comprend que c’est la fin. Après plusieurs minutes, Nadal revient mais avec une intensité réduite de moitié. Carlos Moya le supplie d’arrêter, mais c’est mal connaitre Rafa qui n’abandonne jamais.
Sans surprise, McDonald s’empare de la seconde manche. Mais Nadal n’abdique pas, reste fort et repart pour un troisième set, dans une aventure plus que mal embarquée. Mais contre toute attente, c’est dans ce set que l’Espagnol tient le plus longtemps. Même s’il ne peut pratiquement plus courir, ni frapper à pleine puissance, il résiste. Jusqu’à 5-5, faut pas déconner. Après ça, McDonald break et conclut proprement. L’Américain signe la plus grande victoire de sa carrière en battant Rafael Nadal 6/4 6/4 7/5, tenant du titre, en Grand Chelem. Par contre pour Nadal, la route s’annonce longue avant de pouvoir revenir, mais peut-être plus joyeuse sur terre battue.
On tient notre première surprise dans cet Open d’Australie, et quelle surprise ! Rafael Nadal éliminé du tournoi si tôt et par McDonald, peu de monde aurait misé dessus. Mais c’est ainsi et ce qui fait la beauté du sport.