Mutant. Ahurissant. Extraterrestre. Galactique. Les mots sont durs à trouver pour rendre la monstruosité de l’Espagnol Carlos Alcaraz. Opposé au grec Stefanos Tsitsipas en quart de Roland-Garros, ce qui faisait figure de choc s’est transformé en démonstration. Carlitos a éparpillé le Grec en trois petits sets 6/2 6/1 7/6 et 2h12 de jeu pour s’offrir sa première demi-finale Porte d’Auteuil.
Tsitsipas, paillasson d’Alcaraz pendant deux sets et demi
Il y avait une étrange sensation sur le court Philippe Chatrier pendant 1h et des brouettes. L’impression de voir dans Carlitos l’agressivité créative de Federer et la domination implacable de Nadal. Il est clair que l’Espagnol a pris le meilleur des deux face à un Tsitsipas la tête sous l’eau. Pourtant le Grec n’a pas si mal joué que ça : c’est juste qu’Alcaraz ne jouait même plus au tennis, c’était un sport complètement différent.
L’Espagnol aura tout fait à son ainé de quatre ans ce soir. Puissance brute du fond du court pour mieux terminer en finesse par des amorties, déplacements latéraux incessants, service kické injouable pour le revers à une main du Grec… Alcaraz était en pure lévitation tant sur son service que sur ses jeux de retour, faisant subir une véritable douche froide à Tsitsipas. Ce dernier s’est vite retrouvé, sans savoir comment, mené 6/2 6/1 en à peine plus d’une heure de jeu. Pris de vitesse dans tous les secteurs du jeu, le Grec a été totalement impuissant comme les derniers adversaires de l’Espagnol. Eh oui, le gamin de 20 ans (déjà numéro 1 mondial) a fait passer le numéro 5 mondial et finaliste à Roland-Garros en 2021 pour un simple junior !
La faille d’Alcaraz ?
Mené 6/2 6/1 4-2, on s’est vite dit que l’article allait être aussi court que le match. Néanmoins, c’était sans compter un sursaut d’orgueil de Tsitsipas couplé à une légère déconcentration d’Alcaraz. Le Grec a sauvé deux balles de match sur son service à 5-2 pour s’octroyer derrière ses premières balles de debreak du match ! Malgré une troisième balle de match à 5-4 pour Alcaraz, le Grec a tenu bon pour l’emmener dans un tie-break, dernière lueur d’espoir. Mais un Carlitos de nouveau concentré a vite ramené le Grec sur terre et montrer l’écart qui les sépare désormais.
Alors qu’il aurait pu plier l’affaire de façon nadalesque, Carlos possède (heureusement) encore quelques failles sur ce Roland-Garros. Sa tendance à surjouer lorsqu’il domine pourrait lui jouer de vilains tours lors… du prochain tour justement.
En effet, nous avons enfin la confrontation qu’on attendait tant en Grand Chelem : Alcaraz – Djokovic en demi-finale vendredi ! Alcaraz risque de ne pas rouler aussi facilement sur le Serbe que sur ses précédentes victimes…