Contrairement à l’an passé où Iga Swiatek débarquait Porte d’Auteuil avec 28 victoires consécutives dans la besace, la Polonaise va arriver à Paris avec quelques couacs dans les bagages. Ses deux derniers Masters 1000 ont de quoi nourrir une petite incertitude quant à l’issue de la défense de son titre. Mais Iga reste Iga et malgré tout elle reste une des favorites au trophée.
La favorite menacée ?
Malgré les inquiétudes concernant la n°1 mondiale, si Iga Swiatek se présente sur la terre parisienne la semaine prochaine, elle sera quoiqu’il arrive la grande favorite à sa propre succession. Sacrée ici en 2020 et 2022, Swiatek dispose de ce lift diabolique, presque unique sur le circuit féminin, une clé précieuse pour régner sur ocre. De même niveau puissance. La Polonaise agresse tellement fort ses adversaires que sur certaines balles on se retrouve avec des vitesses de balle semblables à celle de certains joueurs.
Malgré cela, le plafond de verre, souvent mental, sur lequel semblaient buter certaines joueuses s’est fracassé le jour de la victoire d’Elena Rybakina sur Swiatek en huitième de finale de l’Open d’Australie. La Kazakhe a ouvert des perspectives, notamment à Aryna Sabalenka titrée à Melbourne puis Madrid, et a montré la marche à suivre pour détrôner la reine Iga. Depuis le Grand Chelem australien, Swiatek est tombé trois fois. Contre Barbora Krejcikova (vainqueur de Roland Garros en 2021 tiens tiens…) à Dubaï, contre Rybkina à Indian Wells et contre Sabalenka à Madrid. Des grosses défaites par dessus lesquelles une cuisse endolorie n’arrange rien.
Où en est la cuisse abîmée à Rome ?
La dernière fois qu’on l’a vu quitter un court, ce n’était pas avec un énième trophée sous le bras mais bien la mine grise sous sa casquette, contrainte à l’abandon en demi-finale à Rome face à Elena Rybakina. Depuis, la Polonaise nous avait promis des nouvelles de sa cuisse capricieuse sur les réseaux sociaux mais pour l’heure, le flou demeure, même si elle a récemment postée ce message sur Twitter : “Quelques jours de repos. Et réserver mon vol pour Paris, alors… croisons les doigts”.
Photos de montagne et de lac, le quotidien que partage la joueuse de 21 ans sur ses réseaux sociaux depuis sa blessure, ressemble davantage à celui d’une vacancière qu’à celui d’une joueuse en pleine préparation pour un tournoi du Grand Chelem. La casquette et la raquette ont l’air d’avoir été rangées au placard, remplacées par les lunettes de soleil et le sweat à capuche. Pendant que dans le même temps Gauff et Jabeur tapent déjà la balle sur le central. Cependant, on le répète : si Iga Swiatek reprend du service (c’est le cas de le dire), et s’aligne à Roland, elle sera d’office la première favorite.
Iga Swiatek : 🥎🥎🥎🥎🥎
Ce sentiment d’invincibilité que dégageait Iga Swiatek l’an passé s’est effacé au gré des défaites, ce qui ouvre le tableau féminin au champ des surprises que le circuit WTA à, régulièrement, le don de nous offrir. Mais attention à ne pas enterrer la reine trop vite.