Andy Murray a écarté le 14e mondial Matteo Berrettini au bout de cinq heures d’un premier tour mémorable 6/3 6/3 4/6 6/7 7/6. Il faudra attendre un peu pour connaître son adversaire au deuxième tour puisque le match entre Kokkinakis et Fognini a été interrompu à cause de la chaleur extrême.
Qui aurait pu croire à la fin du 4e set qu’Andy Murray sortirait vainqueur de cette rencontre ? À la sortie d’un tie-break irrespirable, l’ancien numéro 1 mondial concédait cette quatrième manche. Deux sets partout et remontée validée pour Berrettini qui fonçait vers la victoire. Eh bien non, Andy Murray s’est accroché dans le cinquième set poussant l’Italien au bout du bout de cette rencontre, remportant le super tie-break. Tout le Royaume-Uni a chanté « God Save Andy » cette nuit…
Andy Murray, impérial au service
L’Écossais a construit son succès grâce à son service. Même s’il peut manquer de puissance avec le poids des années dans le bras, le service d’Andy Murray reste très précis. À 4-2 mais 15-40 dans la première manche, il réussit à effacer deux balles de break sous les coups de butoir de Matteo Berrettini. Dans le deuxième set remporté 6/3, il marque 92% de ses points sur première balle, symbole d’une vraie solidité. Il ne sera breaké qu’une fois dans ce match, au troisième set, faisant preuve d’une superbe résilience sur les deux dernières manches, quand le corps commençait à piquer.
Andy Murray a su épurer son jeu au fil de la rencontre pour faire le moins de fautes possibles et mettre Berrettini dans le doute. Il nous a offert quelques séquences d’un Murray prime avec des succulents passings. Sa combativité contagieuse et son flegme britannique lui offrent son premier succès en Grand Chelem contre un top 20 depuis 2017, pas un mince exploit. Ce succès est également le 50e pour Sir Andy Murray à Melbourne, ce qui en fait le cinquième joueur à passer cette barre, derrière ses trois potes du Big 4 et Monsieur Stefan Edberg. Jolie compagnie !
Matteo Berrettini, trop de fautes pour espérer mieux
59 fautes. C’est le total de Matteo Berrettini sur cette rencontre. Ce qu’on peut lui concéder, c’est sa régularité dans l’échec puisqu’il a vendangé tout le match aussi bien en coup droit qu’en revers, surtout en revers. Au service, c’était du bon finalement avec 31 aces et des jeux de services remportés rapidement au fur et à mesure de l’avancée du match. Pourtant, ça n’a pas suffi. La faute à un Murray trop fort ? Non, il y avait la place pour battre l’Écossais dans un grand jour mais Matteo Berrettini n’a que très peu approché son vrai niveau, celui qui avait permis de décrocher une première demie à Melbourne l’an dernier. D’ailleurs cette défaite au premier tour lui fait perdre trop de points pour rester dans le Top 20.
Ce premier tour est donc une désillusion pour l’Italien qui espérait repartir sur de bonnes bases après un exercice 2022 compliqué dû à des blessures. Pour cela, il aurait fallu activer le mode superpuissance et ne pas laisser Papy faire de la résistance. Pour un joueur de son niveau, autant de fautes est inacceptable. Espérons que le Romain se remettra la tête à l’endroit en vue des premiers Masters 1000 en mars chez l’Oncle Sam.
Le blockbuster de cette nuit avait un fort accent britannique et les deux gladiateurs nous ont offert le match le plus fou de ce début de tournoi. Prions pour que d’autres suivent (Rublev et Thiem, on ne parle pas de vous hein). Andy Murray se dirige vers le deuxième tour où il devra soit parfaire son Italien pour la seconde fois d’affilée (Fognini), soit apprivoiser le public australien (Kokkinakis). En attendant, on fil se reposer Andy parce que là les hanches vont couiner !