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Ons Jabeur forfait pour Doha et Dubaï : allô docteur c’est grave ?

Ons Jabeur
Source image : Ons Jabeur twitter

En perte totale de vitesse depuis le début de l’année 2023, Ons Jabeur a récemment déclaré forfait pour le WTA 500 de Doha et le premier WTA 1000 de la saison à Dubaï. Elle prend du temps pour soigner ses pépins physiques qui l’ont handicapée à Melbourne. Quel futur pour la Tunisienne, numéro 3 mondiale ?

Son élimination très prématurée à l’Open d’Australie est une nouvelle énigme. Ons Jabeur, une des favorites du tournoi a senti une fois de plus le poids d’un costume sans doute trop grand pour elle. Après un premier tour déjà rocambolesque contre Tamara Zidansek, Ons Jabeur n’a pas résisté à un deuxième match très mal négocié. La numéro 2 (à l’époque) ne passe pas deux tours, une aberration pour beaucoup mais une logique implacable quand on voit ce qu’elle propose.

Pendant le tournoi, elle affiche un strap à son genou, qui semble la gêner. Pourtant, elle affirme que « ce n’est pas une grosse blessure mais ça peut m’embêter à certains moments ». Force est de constater qu’elle n’aurait de toute façon pas fait long feu. Très discrète depuis sa sortie de route au pays des kangourous, elle a posté un message sur Instagram précisant qu’elle ne serait pas aux tournois de Doha et de Dubaï pour prendre soin de sa santé. Absence indéterminée donc. La question maintenant, c’est qu’est-ce qu’on fait Ons ? Quelle suite pour ta carrière ?

Des blessures qui peuvent la rattraper

L’Australie semble lui porte la poisse. En 2022, une blessure l’empêche de défendre ses chances à Melbourne pour la première levée du Grand Chelem. Cette année, son genou a été son bourreau. Des pépins qui peuvent compter pour la joueuse de 28 ans qui arrive dans son prime et qui sort de ses deux meilleurs résultats en carrière en Grand Chelem avec deux finales (Wimbledon et l’US Open). Avec son style de jeu flamboyant, la Tunisienne se repose beaucoup sur son physique. Approchant grandement de la trentaine, Ons a besoin maintenant de stabilité dans son jeu et surtout d’une régularité dans ses résultats, elle, qui n’a plus de temps à perdre ni de perdre. La confiance est essentielle pour elle (elle regarde beaucoup son clan durant ses rencontres) et cela passera par un physique qui tient sur la longueur.

Une fragilité chronique dans les gros rendez-vous

La régularité n’est clairement pas le mantra de la Tunisienne. Prenons les Grands Chelems, en 2022, elle fait deux finales majeures. Pas mal mais elle perd et non sans avoir montré une fragilité criante dans la gestion de ces rencontres. Moins bien d’un coup. Et le problème c’est qu’elle traîne des belles casseroles. En mai dernier, elle se présente Porte d’Auteuil avec un costume de favorite dû à une première victoire en WTA 1000 dans la capitale espagnole et une finale dans la ville éternelle. Premier match de toute la quinzaine, catastrophe industrielle contre Magda Linette qui n’était « que » 56e mondiale.

Ce constat est vérifiable en WTA 1000 avec des défaites très embarrassantes. On pense à son entrée en lice à Indian Wells l’an passé avec un revers face à la 402e (!!!!) joueuse mondiale. Elle a fait des passages éclairs lors de la tournée américaine avec une victoire au compteur lors de la doublette Toronto-Cincinnati. La joueuse vue comme une pionnière en Afrique peine à se défaire de cette nervosité engendrée par son nouveau statut : meilleure joueuse mondiale derrière Iga Swiatek.

Sauf que le temps passe pour Ons Jabeur. Son irrégularité a laissé la place à d’autres joueuses (Sabalenka, Rybakina) et des femmes plus jeunes tapent déjà forts au portillon. Coco Gauff s’installe petit à petit comme une des patronnes du circuit tandis que Qinwen Zheng, Alycia Parks ou les sœurs Fruhvirtova n’ont plus que le ciel comme limite dans leur ascension. Attention à ne pas laisser passer le train de la victoire, Ons …

La saison sur terre battue

La saison sur terre battue se profile. Avant, il faudra disputer les trois premiers WTA 1000 de l’année. Ons Jabeur n’a pas annoncé une durée d’absence pour ses blessures mais la potentialité de manquer la saison sur terre paraît inenvisageable pour la Tunisienne. Tout d’abord puisque c’est une surface qu’elle apprécie et qui lui réussit bien. Mais surtout, parce que cette saison sur terre 2023 peut précipiter sa chute. Avec le nombre de points à défendre (plus de 1 500), une absence serait terrible pour la joueuse entraînée par Issam Jellali qui pourrait certainement quitter le top 10.

Ons Jabeur est dans une spirale négative sur ce début d’année. Elle a pris la sage décision de prendre du temps pour elle et revenir à 100%. Elle a forcément dans un coin de sa tête la saison sur terre. Et elle fera tout pour s’ériger en reine de l’ocre. Si son corps le lui permet… Allez Ons, une petite respiration et « YALLAH » !

Pierre-Hugues Longuet

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