La saison 2023 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse voire de désintérêt pour certains avec un niveau du Top 10 pas toujours au top. Des matchs renversants complètement fous de la part d’un nouveau Big 4, des records battus à la pelle (surtout par un joueur), mais aussi de nombreux absents majeurs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Nicolas Jarry n’est pas le joueur le plus clinquant du circuit. Un jeu assez simple, pas spécialement de grand charisme, mais ce n’est pas pour ça qu’on regarde ce sport normalement. Certes, ça fait toujours plaisir de voir un duel de stars, mais pour les fans les plus.. fans tout ce qu’on veut c’est du beau tennis. Et cette saison, le Chilien nous en aura donné.
Nicolas Jarry : un retour plus que positif
Il y a trois ans, Nicolas Jarry était encore un bon espoir du tennis chilien. Mais il se fait suspendre pour dopage durant onze mois. À son retour, son classement a évidemment dégringolé et il doit remonter la pente en Challenger ou des petits tournois. En 2022, il parvient même à faire partie du tableau de certains Grands Chelems, mais sans résultat impressionnant. L’année 2023 sera Game Changer pour lui. Déjà, il passe la phase de qualifs de l’Open d’Australie et bat Miomir Kecmanovic, tête de série, au premier tour. Il enchaîne avec une demie au 500 de Rio en perdant contre Alcaraz et en ayant battu des pontes de la terre sur son parcours comme Lorenzo Musetti et Sebastien Baez.
De retour chez lui à Santiago, il réalise certainement l’un de ses rêves : gagner l’ATP 250 de sa ville natale. Devant son public, il ne bat pas de grands noms, mais que des crevards de terre. Des types qui ne lâchent rien, se battent sur chaque balle, et joue tous les tournois sur ocre possibles à tel point qu’ils en sont d’énormes experts. On ne le revoit plus trop briller jusqu’à la saison… sur terre européenne. À Monte-Carlo il empoche de belles victoires contre Borna Coric et Alexei Popyrin. Plus tard, il remporte son deuxième titre de la saison à Genève en mettant dehors Casper Ruud, Alexander Zverev et Grigor Dimitrov. À Roland, il atteint la deuxième semaine avant de s’incliner contre Casper qui prend sa revanche. Il s’offre son deuxième Top 10 de la saison à Halle face à Tsitsipas, puis enchaîne les résultats réguliers sans forcément gagner de trophées. Il termine sa saison avec un quart au Masters 1000 de Shanghai, son meilleur résultat dans cette catégorie de tournois.
Nicolas Jarry : du travail qui paye
Ces accomplissements font de lui un membre du Top 20 à la 19e place mondiale. Son jeu basé essentiellement sur sa première balle et son coup droit est très simple, mais efficace. Ce n’est pas lui qui fera cliquer le grand public sur un match de tennis, mais pour les observateurs plus réguliers, c’est un joueur très agréable à regarder, capable de grandes choses. Quand on repense à son 3e tour de Wimbledon contre Carlos Alcaraz, on se dit que le Chilien n’était pas si loin de faire plus que titillier le futur vainqueur du tournoi.