La saison 2023 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse voire de désintérêt pour certains avec un niveau du Top 10 pas toujours au top. Des matchs renversants complètement fous de la part d’un nouveau Big 4, des records battus à la pelle (surtout par un joueur), mais aussi de nombreux absents majeurs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Comme malheureusement trop souvent à Roland Garros, ce ne sont pas les Français qui brillent. La preuve étant qu’aucun tricolore n’a participé au troisième tour. Arthur Rinderknech était le dernier espoir bleu cette année. Pas de chance, il affronte un Top 10 en la personne de Taylor Fritz. Certes l’Américain n’est pas un expert de la terre battue, mais a déjà quelques belles perfs à son actif comme contre Tsitsipas qu’il bat en quarts de Monte-Carlo deux mois plus tôt. L’affaire s’annonce compliquée pour notre petit Arthur.
Un petit espoir avant le retour à la réalité
On ne va pas passer trois heures sur le déroulement du match. Arthur Rinderknech a tout donné, a même pris le premier set avant de se faire rattraper en quatre manches 2/6 6/4 6/3 6/4. L’Américain était juste meilleur tant par rapport à son niveau moyen qu’à ses capacités mentales pour remonter ou à gérer l’énergie du public. Parce que justement c’est le public qui ressort comme triste star de cette rencontre…
Le public dans l’excès
Durant toute la rencontre, le public a été… vocal. Tous les moyens étaient bons pour essayer de déstabiliser Taylor Fritz que ce soit applaudir ses fautes ou célébrer ses premières balles dans le filet dans le but d’aider Rinderknech au maximum. Des ambiances qu’on retrouve dans beaucoup de grands tournois du monde notamment l’US Open et l’Open d’Australie. Un comportement limite pour les fans les plus vieux jeux, moderne pour la partie la plus jeune. Le réel problème s’est produit en après match. Une fois la victoire acquise, le n°1 Américain s’est permis un petit chut envers le public. Un trashtalk qui fait mal en tant que Français, mais qui soyons honnête, est très bien placé.
Et puis, on se dit que le public tricolore va suivre la règle d’or de la charriade : « Si tu charries, sois prêt à te faire charrier ». Mais apparemment, les gens présents ce soir-là n’étaient pas au courant de cette règle. Pendant l’interview terrain avec Marion Bartoli, Taylor Fritz ne peut pas en placer une. Sa voix est recouverte par les sifflets du public. La honte tout simplement. Cet acte tournera à la polémique durant quelques jours et aura marqué ce Roland Garros.