La saison 2023 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse voire de désintérêt pour certains avec un niveau du Top 10 pas toujours au top. Des matchs renversants complètement fous de la part d’un nouveau Big 4, des records battus à la pelle (surtout par un joueur), mais aussi de nombreux absents majeurs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Chaque saison de tennis comporte son lot de surprises, de résultats que personne ne voit venir. Même dans les plus grandes saisons individuelles de l’histoire comme celle de Djoko de 2011 et 2015, on y trouve des défaites surprises. Cette année, Carlos Alcaraz a vécu cette expérience à Rome contre l’inconnu Fabian Marozsan.
Alcaraz au top de sa forme
Avant ce deuxième tour du Masters 1000 de Rome nouveau format (sur 12 jours), Carlos Alcaraz est au sommet de sa forme. Le gars vient quand même d’enchaîner le doublé Barcelone – Madrid pour la deuxième saison d’affilée, laissant filer encore quelques comparaisons avec Rafa. Le type écrase des Zverev, Tsitsipas et autres experts de terre battue. Bref, le gamin arrive à Rome un peu fatigué certes, mais en pleine confiance. À ce moment, tout le monde veut voir un nouveau clash avec Djokovic après leur déjà classique match à Madrid 2022. Mais un élément perturbateur va venir mettre le désordre dans cette envie de fan : Fabian Marozsan.
Rome 2023 : la surprise Marozsan
Au premier tour du tournoi, l’Hongrois surprend déjà Corentin Moutet en trois sets bien qu’affaibli au poignet ce qui l’oblige à ne faire que des revers à une main. Puis, au second tour, Jiri Lehecka, tête de série n°32, saute face aux assauts de Fabian. Quand il arrive face à Alcaraz, tout le monde le voit perdant contre la bombe espagnole malgré son bon début de tournoi.
Mais, Marozsan rentre sur le terrain conquérant, ne se sentant pas moins fort que le n°2 mondial de l’époque. Et il a raison. Niveau puissance, il répond présent. Niveau touché, finesse, amortie, il répond présent. Même niveau service, il répond présent. Et au mental, il ne flanche pas. Et ça contrairement à Carlitos qui n’a plus cette même folie que chez lui et se coince dans une stratégie brouillon de bourrin qui ne fonctionne pas. Fabian Marozsan remporte à 23 ans la plus grande victoire de sa carrière contre l’homme du moment 6/3 7/6.
Après cette grosse win, l’Hongrois perd au tour suivant en trois manches contre Borna Coric, un classique au tennis. Souvent après une victoire importante, un outsider s’incline au prochain tour. Malgré tout, grâce à ce match, Fabian Marozsan s’est fait un nom auprès du grand public qui l’identifie clairement au lieu de l’ignorer comme un joueur lambda qui se trouve entre la 30e et la 100e place mondiale.
