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Effet rétro

Flashback 2022 : quand Rybakina, kazakhe née à Moscou remportait Wimbledon, un joli pied nez à l’organisation

Rybakina Wimbledon
source image : Instragram Elena Rybakina

La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.

Le sport nous offre parfois des scènes aussi improbables que cocasses. Comme celle de voir une joueuse née en Russie se faire remettre le trophée de Wimbledon par la duchesse de Cambridge. Et ce, malgré toutes les précautions prises par l’organisation du tournoi pour éviter un tel affront. 

Rybakina, kazakhe uniquement sur le passeport

Elena Rybakina a 23 ans, née à Moscou, elle fait le choix de la nationalité kazakhe en 2018 afin de poursuivre sa carrière dans les meilleures conditions. “J’ai changé ma nationalité pour le Kazakhstan, parce qu’ils ont cru en moi à un moment où je n’étais pas si forte que ça”, expliquait-elle en 2020 sur le site de la WTA. Financer des carrières de jeunes prospects est une spécialité kazakhe. Alexander Bulbik et Yulia Putinseva ont suivi le même chemin. Mais malgré le drapeau qui apparaît à côté de son nom, Elena Rybakina se sent profondément russe. “ Si j’avais pu, je serais restée russe, mais je suis extrêmement reconnaissante au Kazakhstan d’avoir eu confiance en moi dans une période compliquée.”

Une victoire au goût amer

En remportant le British Open, Rybakina a tout de même dû ressentir un sentiment de revanche et une pensée pour tous ses compatriotes privés de gazon par la direction du tournoi. “C’était mon rêve”, indiquait-elle pleine d’émotions à propos de sa victoire en finale face à Ons Jabeur 3/6 6/2 6/2. Pourtant à en croire l’expression de son visage, on avait l’impression que la jeune Kazakhe venait de remporter la finale d’un challenger à Astana. Il faut dire que cette performance, aussi inédite qu’impressionnante, ne lui rapporte aucun point. Une décision “injuste” selon elle, qui gâche un petit peu son plaisir. “Je n’ai pas l’impression d’être vraiment la vainqueur du tournoi” affirmait-elle à l’issue de sa finale

Finalement, ni elle, ni les organisateurs ne sont vraiment satisfaits de l’issue de ce Wimbledon. Bref, rendez-vous l’année prochaine pour une édition où on l’espère tout le monde pourra jouer et où la gagnante se sentira vraiment gagnante, avec les points qui vont avec.

Mathis Healy

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