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Effet rétro

Flashback 2022 : quand Alizé Cornet devient meilleure avec l’âge, comme le bon vin

Alizé Cornet Wimbledon
Source image : beIN Sport (screenshot)

La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.   

À l’approche de 2022, Alizé Cornet avait déclaré qu’elle pensait de plus en plus à la retraite. Et c’est vrai qu’on la voyait plus se diriger vers une reconversion d’écrivaine en dédicace à la Fnac plutôt que performer sur un court de tennis. Ce qu’on ne savait pas, c’est que le simple fait de s’être libéré de ce poids allait la métamorphoser, et ce dès janvier. La tricolore arrive à l’Open d’Australie sans complexe et défonce tout. Elle tape Garbine Muguruza, vainqueur du Masters 2021 et Simona Halep, sur une pente ascendante, sans pression. Ces victoires lui permettent à 32 ans d’établir son meilleur parcours en Majeur avec une qualification en quart de finale. Malheureusement, elle s’incline sur sa bête noire et future finaliste du tournoi, Danielle Collins.

Après un petit passage à vide, on retrouve Cornet à Roland Garros. Elle participe à la seule Night Session féminine contre Jelena Ostapenko. Ce match n’a aucun sens, aucune logique, mais devient fun grâce à ce scénario. Dans un court Philippe-Chatrier bouillant, la Française colle d’abord une bulle à la lauréate 2017. La Lettone lui répond aussitôt avec un 6/1 cinglant. Puis dans une troisième manche à peu près serrée, Alizé prend le dessus 6/0 1/6 6/3. Une euphorie étrange de ce match, mais ce qui fait aussi la beauté du sport. Malheureusement, la Française sera contrainte d’abandonner au tour suivant contre Qinwen Zheng à 6/0 3-0 à cause d’une blessure aux adducteurs.

Le gazon reverdissant donne de l’inspiration à notre chère Cornet. D’abord à Bad Homburg, en se débarrassant de Angelique Kerber en quart de finale. En demi-finale, elle tient la barre contre sa pote Caroline Garcia, mais s’incline en trois manches serrées. La Lyonnaise ira au bout du tournoi par la suite. Mais cette saison, Cornet ne vit que pour les perfs en Grand Chelem. Son gros coup se passe donc à Wimbledon. Remettons dans le contexte.

Iga Swiatek arrive à Londres en surconfiance. Cela fait 37 matchs de suite qu’elle écrase la concurrence. Tellement qu’on dirait qu’elle joue sur le circuit junior. Néanmoins, elle doute à Wimbledon car le gazon n’est pas son fort. Et devinez qui arrive à cet instant dans le rôle de l’adversaire expérimenté, piège et qu’on a pas envie de rencontrer au troisième tour ? Bien joué, c’est notre Alizé Cornet nationale. Sans complexe, elle balade la n°1 mondiale et la bat 6/4 6/2. La streak de Swiatek tombe et la Polonaise se retrouve comme l’Undertaker un soir de WrestleMania 30. Après Serena en 2014, c’est Iga qui tombe sous les coups de Cornet.

Une fin de saison essoufflée 

Dans sa deuxième partie de saison, Cornet s’essouffle clairement et redevient un peu la joueuse qu’elle était en 2021. Elle obtient une belle victoire à Montréal contre Caro Garcia au premier tour. Mais ce n’est qu’à l’US Open que Cornet refait des siennes. En ouverture, elle affronte la tenante du titre, Emma Raducanu. Bien qu’elle n’est plus sur son nuage de 2021, la Britannique avait fait quelques bons résultats en préparation du tournoi. Mais comme on l’a dit plus haut, Cornet ne vit que pour les perfs en Grand Chelem. Donc, championne ou pas, ce n’est pas son problème à Alizé. À la fin, la victoire est pour elle. Elle s’inclinera de nouveau contre Danielle Collins plus tard dans le tournoi. Le dernier fait d’arme de sa saison est cette finale au WTA 250 de Monastir. Une défaite 6/2 6/0 contre Mertens et une finale à oublier.

2022, un grand cru pour le cépage Cornet

Même si aucun titre n’est venu s’ajouter au palmarès de la Niçoise, il s’agit probablement d’une voire de sa meilleure saison. Comme on prend du recul, on note :

  • Un premier quart de finale en Grand Chelem
  • 63 participations en Majeur consécutives, un record absolu commencé en 2007
  • Tombeuse d’Iga Swiatek, mettant fin à sa série d’invincibilité
  • 500+ victoires en carrière
  • 15e finale en carrière à Monastir
  • Des victoires contre 6 anciennes vainqueurs de Grand Chelem (Muguruza, Halep, Ostapenko, Kerber, Swiatek, Raducanu)

Un parcours exceptionnel à 32 ans pour Alizé Cornet. On peut avoir des doutes sur sa capacité à renouveler l’exploit en 2023. Mais la Française nous a prouvé qu’il fallait toujours compter sur elle pour le futur. 

Auguste Amar

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