La saison 2022 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse. Des matchs renversants complètement fous, des Grand Chelem gagnés sur une patte, des records battus à la pelle, mais aussi de nombreux départs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
14. Qu’est ce que le commun des mortels fait 14 fois ? Ça correspond au nombre de repas principaux dans une semaine ou au nombre de fois où on préfère se poser devant Netflix plutôt qu’aller faire du sport. Pour Nadal c’est différent. Pour lui, 14, représente le nombre de trophée avec inscrit « Internationaux de France » ramenés à la maison (pour le moment). Un chiffre qui donne le vertige encore plus quand on le compare avec la concurrence. Pete Sampras a remporté 14 Grand Chelem dans sa carrière. Pas mal. Rafa a 14 Roland Garros. Si on additionne tous les Grands Chelems parisiens de Borg, Lendl, Kuerten, Djokovic et Federer, on atteint 14. L’Espagnol l’a fait tout seul. Bon, arrêtons les comparaisons et revenons sur ce 14e sacre Porte d’Auteuil pour le Majorquin.
Une quinzaine en trois étapes
Depuis 2005, la plupart des quinzaines de Nadal à Roland Garros possèdent beaucoup de similitudes. Sept matchs où Rafa fait sa loi et soulève le trophée un dimanche comme tous les ans. Quelques rares années font exception (2009, 2015, 2016, 2021). Pour l’édition 2022, le scénario est unique. Déjà, il démarre avec une inquiétude générale sur l’état de son pied. Mais on connaît la détermination de Nadal surtout quand Roland approche, une date entourée au feutre rouge sur son calendrier. Sa première semaine se passe sans encombre. Pas un seul set de lâché contre Thompson, Moutet ou Van de Zandschulp. La base.
3 salles, une ambiance
S’enchaînent après trois matchs plus fous les uns que les autres. On commence en huitième de finale contre Felix Auger-Aliassime, le nouveau protégé de son oncle Toni. Une longue et dure bataille de 4h20 entre l’ancienne et la nouvelle génération. FAA croyait avoir fait le plus dur en privant Rafa de son premier set chéri et en revenant à deux manches partout. Mais le Canadien encore trop vert perd un nouveau choc en Grand Chelem après sa désillusion de l’Open d’Australie face à Medvedev.
En quart de finale, nous voilà repartis pour un énième épisode de la série Nadal/Djokovic. Mais malgré plus de 50 épisodes durant des heures et des heures, on ne s’en lasse pas. Un premier jeu de dix minutes donne le ton de la rencontre. Un nouveau match de 4h11 entré dans la légende et une revanche prise par l’Espagnol après sa défaite l’an passé en demi-finale. On est donc à 8h30 de jeu en deux matchs pour notre ami Nadal, le tout avec un pied cassé.
En demie, un Zverev sauvage apparaît. L’Allemand est chaud comme la braise après s’être débarrassé de Carlos Alcaraz dans un match sensationnel. Mais comme souvent dans les moments importants, Sacha craque et laisse les vrais loups passer devant. Nadal gagne un premier set qu’il ne doit jamais prendre. Après trois heures de jeu, les deux hommes arrivent à la fin du deuxième set. It was at this moment that Zverev knew, he fcked up. Eh oui. Malheureusement sa cheville tourne sévèrement sur une glissade faisant s’envoler tous ses espoirs de victoires. Qui sait ce qui serait arrivé dans ce match si l’Allemand avait pu continuer à jouer ?
Une finale d’entraînement
En définitive, la finale aura été le match le plus facile pour Rafa. Contre un Casper Ruud surprise, il a juste déroulé son jeu de manière classique au possible. En même temps, Ruud jouait contre son idole, son dieu, dans son jardin. Il vivait ce match comme le gosse de 13 ans qu’il était qui prenait des photos avec son héros. Aucune agressivité, aucune envie de faire mal et de réellement gagner ce premier Grand Chelem. Et ce dès l’entrée des joueurs depuis les couloirs. On voit un Nadal prenant tout l’espace et déjà entrer dans l’esprit adverse, tandis que Ruud se planquait dans un coin. Les dizaines de milliers de spectateurs présents sur le Central et les millions devant leurs télés ont assisté à une boucherie 6/3 6/3 6/0. Casper a fait toutes les erreurs typiques pour un premier affrontement contre Nadal à Roland Garros. Une légende contre un junior. Rafa a donc célébré son 14e Roland Garros comme il se doit, un 22e titre du Grand Chelem, mettant deux taquets à ses rivaux Novak et Roger.
L’histoire semblait différente cette fois, mais la fin reste la même. Comme quoi s’il y a bien une morale à retenir de ce Roland Garros, c’est que Nadal gagne toujours à la fin. Et ce n’est peut-être pas encore fini.
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