La saison 2023 est maintenant derrière nous. Elle nous aura rempli de joie, d’adrénaline, d’excitation même, mais également de profonde tristesse voire de désintérêt pour certains avec un niveau du Top 10 pas toujours au top. Des matchs renversants complètement fous de la part d’un nouveau Big 4, des records battus à la pelle (surtout par un joueur), mais aussi de nombreux absents majeurs. Une ère est en train de se tourner. Pour se remettre tout ça en tête, Jeu Blanc vous propose une série de 50 articles en guise de memento.
Pour terminer cette longue période centrée sur Roland Garros, on termine forcément avec le boss du Game : Novak Djokovic. Le Serbe avait pour mission de dépasser son plus grand rival, Rafael Nadal en termes de nombre de Grand Chelem en acquérant son 23e Majeur. Chose faite avec seulement six sets un peu chaud pour lui sur les 23 disputés.
Novak Djokovic : le boss mental
Le début de quinzaine de Novak à Paris démarre sans accroc contre Kovacevic. Trois sets 6/3 6/2 7/6, parfait pour se mettre dans le bain en Grand Chelem. Une sorte de sparring télévisé pour se chauffer. Au second tour, il affronte le doyen Marton Fucsovics, même tarif, trois sets secs 7/6 6/0 6/3. La difficulté augmente néanmoins pour Djoko car le Hongrois ne s’est pas laissé faire et l’a poussé dans ses limites notamment au premier set avec certains points fabuleux. C’est à partir de ce moment où on rend compte encore une fois de la force mentale que possède Djokovic. Même quand tout semble aller mal, on sait d’avance qu’il va trouver la solution pour fermer le jeu, ne plus faire de faute et donc devenir injouable. Au 3e tour, Alejandro Davidovich Fokina connait le même sort. Défaite 7/6 7/6 6/2 pour l’Espagnol qui a eu les occas (break en premier dans le 1er set, idem dans le 2e set avec balle de set à 6-5), mais ne les a pas concrétisées, ce qui l’a rendu fou.
Match anecdotique en huitième de finale contre Varillas qui n’était pas prévu au casting, mais qui s’est payé Hubert Hurkacz juste avant donc en soit bien joué à lui. Mais tu prends 3, 2 et 2, merci au revoir.
Roland Garros 2023 : Djokovic fait même craquer les meilleurs
En quart de finale, attention Karen Khachanov vole le premier set à Nole 6/4, peut-être le début de la fin pour lui. Spoiler : non. Un nouveau tie-break dans la sacoche au 2e set pour Djokovic qui va finir le job après 6/2 6/4. La demi-finale contre Carlos Alcaraz est peut-être LE match que tous les fans de tennis attendaient. Tout le monde avait encore en tête leur clash d’une autre dimension à Madrid 2022. La revanche allait avoir lieu en Grand Chelem. Premier set, Carlitos tremble de peur, 6/3 Djokovic, le vétéran est au-dessus haut la main. Mais la petite mobylette espagnole apprend vite. Il redescend en pression et commence enfin à s’amuser sur le court. Tout de suite ça se passe mieux pour lui avec en prime le passing de l’année et le gain du deuxième set.
Cependant, au moment du 1-1 dans le troisième set, Alcaraz change son sourire en grimace. Il reste immobile sur le court et on sent que le mollet est bloqué. Impossible pour lui de bouger. Dans cet état, c’est trop simple pour Djokovic qui lui colle deux 6/1 pour terminer contre un Alcaraz à 10%. Par la suite, on apprend que ce sont des crampes de stress qui ont figé le n°2 mondial. On n’aura pas eu le match au sommet qu’on voulait, mais pas de panique on n’a pas fini de parler de ces deux-là dans cette série.
Roland Garros 2023 : une finale trop facile pour Djokovic
En finale, Novak Djokovic retrouve Casper Ruud qui est au rendez-vous comme en 2022. Après s’être fait manger par Rafa, le Norvégien va goûter à la sauce Novak. Goût différent, mais même sensation. Amertume en bouche, douleur intestinale et KO à la fin du repas. Djokovic surclasse Ruud qui n’aura existé que cinq jeux lorsqu’il mène 4-1 dans la première manche. Victoire du n°1 mondial 7/6 6/3 7/5.
Une victoire qui l’érige au panthéon du tennis encore un peu plus avec son 23e Grand Chelem en carrière. Il devient également le premier joueur de l’histoire à remporter au moins trois fois chaque Majeur. Il marque encore plus son empreinte sur le circuit avec le Grand Chelem calendaire qui commence à redevenir une option carrément envisageable.