Pour la première Night Session féminine, Sabalenka et Stephens ont failli donner la pire publicité possible en début de match. Heureusement, le courage de l’Américaine mélangé au quasi-choke de la Biélorusse a fait remonter le suspense. Au final, Aryna l’emporte 7/6 6/4 dans un match au scénario étrange.
On ne va pas se mentir, tout le monde pensait au pire scénario possible pour le tennis féminin lors des 17 premières minutes du match. Pourquoi ? Parce qu’en ce temps minuscule, Sabalenka menait déjà 5-0 et dominait de la tête et des épaules cette rencontre ou plutôt cette formalité. Déjà que cette affiche en Night Session faisait polémique au moment de l’annonce à cause du Musetti – Alcaraz prévu dans la journée, il n’aurait pas fallu qu’Aryna remporte son match 0 et 1. Heureusement, le public a pu compter sur le retour de l’ombre de la Sabalenka de 2022 qui ne faisait que choker et de la vaillance de Stephens qui petit à petit est remontée pour recoller à 5-5.
Pendant ce laps de temps, Sabalenka avait le pied appuyé à fond sur la pédale « faute directe » jusqu’à en faire 25 sur le premier set et a surtout gâché quatre balles de set. Gâché est le bon mot car à chaque fois, avec un choix tactique plus intelligent ou simplement en se précipitant moins, la n°2 mondiale aurait conclu la manche bien plus tôt. Ce set se termine au tie-break où Sloane se saborde toute seule. Elle mène 4-2 puis 5-4 deux services à suivre et croule sous la pression de réaliser le hold-up. À l’image du dernier point du set où sur un coup droit des plus classiques, la balle est partie dans le poulailler du Philippe-Chatrier.
Un deuxième set tout autant décousu
La deuxième manche suit cette tendance chaotique du scénario. Sabalenka continue d’alterner entre des coups de mutants avec la puissance qu’on lui connait et des fautes de 15/2. Tout est joué en rythme. À tel point qu’on a l’impression que les chops ou les amorties sont des coups inconnus pour les deux joueuses, alors qu’il s’agit d’une des bases du jeu sur terre. Et bien que visuellement, la gagnante de l’US Open 2017 à l’air plus régulière, c’est bien celle qui reste invaincue en Grand Chelem en 2023 qui reste toujours devant au score. Sans prévenir, elle réussit à breaker à 5-4 dans un silence de mort. Puis, elle conclut très vite derrière.
Une victoire sans jouer son meilleur tennis, le signe des grandes championnes pour Sabalenka. La Biélorusse affrontera la feel good story de ce Roland Garros, Elina Svitolina qui seulement huit mois après son accouchement à déjà gagné un titre et se retrouve en quart de finale de Grand Chelem. Cette fois, la mission sera plus dure pour les deux joueuses. L’une devra arrêter une dynamique des plus surprenantes quand l’autre devra être le 1 du 11-1 du bilan de Sabalenka en Majeur en 2023.
