Après un nouveau marathon, Andy Murray s’est qualifié pour les quarts de finale du tournoi de Doha en éliminant Alexander Zverev après trois heures de jeu 7/6 2/6 7/5. L’Écossais affrontera à la surprise générale le Français Alexandre Muller qui s’est défait de Botic van de Zandschulp.
Cet affrontement entre deux revenants du circuit a tenu toutes ses promesses. Il a fallu près de trois heures pour départager l’Allemand et l’Écossais. Une première conclusion : le mot momentum était absent de cette rencontre décousue. Aucune dynamique durable n’a permis à un joueur de faire basculer la rencontre. Et à ce petit jeu, c’est Andy Murray qui est reparti avec la victoire. En même temps, quand on voit les matchs de Sir Andy à l’Open d’Australie, on est pas surpris de son expertise dans ce type de rencontre.
Andy Murray, un exemple de résilience
Quelques heures en arrière, Iga Swiatek saluait la résilience d’Andy Murray et le modèle qu’il était pour tous les joueurs et joueuses de tennis dans le monde. L’ancien numéro 1 mondial a confirmé sur le terrain les paroles de la Polonaise contre Alexander Zverev pour son deuxième match à Doha. Dans le premier set, il a été breaké deux fois par son adversaire, à 1-1 et 4-4, et il a réagi instantanément. Il a bénéficié aussi du fait que Zverev est encore en rodage sur son jeu.
Souvent bougé sur ses mises en jeu, le 70e mondial a plié mais n’a pas rompu, sauvant 64% des balles de break contre lui. À l’inverse, les quelques occasions de break qu’il a eues ont été immédiatement converties. Dans des matchs de ce type, la différence se fait sur la gestion des fins de set. Dans celui-ci, les deux sets accrochés ont été glanés par Andy Murray, tout sauf une coïncidence. Son énergie et sa volonté sont contagieuses et Zverev n’a pas su déborder l’Écossais, qui à 36 ans n’en finit plus de repousser les limites : 4e victoire cette saison et à chaque fois c’est un match de fou.
Alexander Zverev, encore un peu juste
On a pas encore retrouvé le Zverev d’avant blessure. C’est normal, il lui faut du temps. Lui-même l’avait précisé en amont de la première levée du Grand Chelem à Melbourne. Cette impression se confirme encore aujourd’hui. Sur les premiers jeux du match, on sentait l’ascendant qu’il prenait sur Murray. Mais le 16e mondial vendangeait des gros avantages lors de certains jeux. Cette inconstance s’est traduite dans les moments chauds alors que la victoire était possible.
Malgré tout, son service commence à retrouver toute sa puissance (11 aces). Avec 73% de première balle et tout autant de points gagnés, Alexander Zverev a mis à mal un Andy Murray qui souffrait sous les coups de butoir de l’Allemand. Dans certains échanges longs, la longueur de balle et les coups de fouet de Sascha faisaient la différence. Il manquait juste un peu de constance, surtout dans les moments chauds mais pas d’inquiétude, ça viendra. Avec 6 défaites en 9 matchs, le début de saison est poussif. Mais la saison sur terre va vite arriver et le grand Zverev devrait pointer le bout de son nez.
Le guerrier des Highlands a une fois de plus régalé la planète tennis et son prochain match s’annonce sans doute plus abordable. De là à atteindre un dernier carré pour la première fois depuis le mois de juin dernier ? C’est tout ce qu’on souhaite à une légende du jeu qui continue d’inspirer ses contemporains.