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US Open 2024 : Alcaraz out ! Quelles conclusions en tirer pour Carlitos ?

Alcaraz US Open
Source image : Youtube | US Open Tennis Championship

Alors que l’on s’attendait ce vendredi matin à ce que la tenue de Naomi Osaka soit le plus gros highlight de la soirée américaine, nos smartphones nous laissaient de marbre : « Carlos Alcaraz éliminé dès le deuxième tour de l’US Open ». Une défaite dont lui, et nous, devrions tirer des conclusions… sans se précipiter.

Il disait aimer son nouveau t-shirt sans manches pour « faire peur à (ses) adversaires », voilà que Carlos Alcaraz a fini par se faire peur tout seul et tomber face à Botic Van de Zandschulp sans gagner le moindre set. Quand un joueur a 21 ans, même s’il a trois grands chelems et 36 semaines comme numéro 1 de l’ATP au compteur, il est très important de garder la tête froide et ne pas sauter aux conclusions prématurées après une défaite inattendue.

Un remake du post Cincinnati 2023 pour Carlitos ?

Essayons seulement d’analyser ce que celle-ci peut nous apprendre sur le champion espagnol. Car elle est quand même très différente d’autres faux pas comme Jack Draper au Queen’s en juin (7/6, 6/3) ou, en 2023, Fabian Marozsan à Rome (6/3, 7/6), qui rappelaient tout simplement que perdre fait partie du sport. Non, l’échec face au Néerlandais (en état de grâce), à peine 15 jours après celui contre Gaël Monfils (pas mal lui non plus) à Cincinnati (4/6, 6/7, 6/4), nous permet de constater jusqu’à quel point Alcaraz doit encore faire des progrès dans sa connaissance de lui-même et sa psyché. Car cette pente descendante depuis l’incroyable finale des Jeux olympiques perdue contre Djokovic (7/6, 7/6) rappelle curieusement celle vécue après une autre défaite épique contre le Serbe, à Cincinnati 2023 (5/7, 7/6, 7/6).

À l’époque, Alcaraz avait fini l’année en cata, « à la Nadal » : demi-finale perdue à l’US Open (certes, contre un Medvedev qui a joué l’un des matchs de sa vie), puis parcours très erratique à Shanghai et Paris. Plusieurs pépins physiques sont venus s’ajouter à l’équation, y compris en début 2024, où il rate sa tournée en Amérique du Sud sur terre battue avec des problèmes au pied, d’abord, puis au bras. On se souvient alors des crampes lors de sa demi-finale à Roland-Garros 2023 (ah, Djoko, toujours lui), qui nous avaient laissés sur notre faim mais aussi appris déjà une première chose : chez l’Espagnol, le mental et le physique sont extrêmement liés.

Alcaraz : une digestion lentes des grosses défaites

Voilà qu’on peut aujourd’hui ajouter une deuxième leçon : pour Alcaraz, la défaite (la vraie, celle des grandes finales bien serrées) n’est vraiment pas facile à digérer. Pas étonnant, pour quelqu’un qui n’a perdu aucune finale de grand Chelem des trois disputées et qui n’a perdu qu’un seul match disputé à cinq sets (le troisième, face à Berrettini en Australie 2022). Sa personnalité souriante, sa sympathie de brave gars qui fait tellement de bien au tennis ne doit pas nous tromper : il galère, aussi, Carlitos, il se prend la tête comme tout le monde, et lui-même a notamment avoué ses problèmes pour dormir à certains moments de la saison.

C’est désormais parti pour une longue série de grosses siestas, et à lui et à Ferrero de profiter de cette période pour continuer à approfondir un travail d’introspection qui n’a fait logiquement que commencer. N’oublions pas qu’au tennis, bien se connaître soi-même est peut-être plus important que bien connaître son adversaire.

Fernando Ganzo

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