La prochaine saison ATP approche et l’heure est aux previews. Aujourd’hui, focus sur Nick Kyrgios. L’Australien est à la croisée des chemins. Il n’a jamais été aussi proche d’un sacre en Grand Chelem mais garde son attitude irritante sur les courts, surtout envers son staff qui le suit depuis son début de carrière. Néanmoins, la maturité a semble-t-il frappé à sa porte l’an dernier. Va-t-il capitaliser en 2023 et gagner un Grand Chelem ?
On refait le match : Wimbledon, symbole du renouveau
Le soleil brille fort sur le All England Club de Londres en ce 10 juillet 2022. C’est la finale de cette édition 2022 de Wimbledon, si particulière avec l’absence de points attribués mais aussi l’absence des joueurs russes et biélorusses. Dans tout ce marasme, Nick Kyrgios découvre les joies d’une finale de Grand Chelem, face au nouveau maître des lieux : Novak Djokovic. Il perd cette rencontre, non sans avoir montré de belles choses et régalé le public avec des coups venus d’ailleurs. Il promet d’ailleurs à la foule londonienne qu’il sera de retour à ce niveau. En 2023 ? Peut-être. Mais en tout cas, le 22e joueur mondial a franchi un cap en 2022.
Il est redevenu une attraction sur le circuit, dans le bon sens du terme cette fois. Il a enchaîné les bonnes performances grâce notamment à son service, sans doute le meilleur actuellement sur le circuit. Après son tournoi éclatant à Wimbledon, Nick a remis la main sur un trophée : l’ATP 500 de Washington, qu’il avait déjà gagné en 2019 (son dernier titre). Lors de la tournée américaine, il s’est payé le luxe de terrasser par deux fois le numéro 1 mondial, Daniil Medvedev, à Montréal et à l’US Open. Ces succès de prestige lui confèrent un nouveau statut : celui d’un potentiel vainqueur en Grand Chelem.
Objectif de la saison : gagner un Grand Chelem
Le Kyrgios de 2022 a enchanté les amateurs de beau jeu, et par extension de tennis. Avec une méthode d’entraînement beaucoup plus rigoureuse, Nick a su engranger les succès avec 32 victoires sur 41 matchs disputés, soit la 4e meilleur moyenne du circuit sur l’année dernière. Il semble enfin s’être mis la tête à l’endroit et a les yeux rivés sur son objectif : gagner un titre du Grand Chelem. Deux tournois se détachent du lot : l’Open d’Australie et Wimbledon.
Nick Kyrgios has withdrawn from next week's tournament in Adelaide as he recovers from an ankle injury.
First 2023 match for the Aussie will now have to come at the #AusOpen. pic.twitter.com/MoCoseGWu2
— Tennis Channel (@TennisChannel) January 4, 2023
Chez lui, en Australie, il sera poussé à tous les matchs par un public chauffé à blanc. Dans la quête d’un titre majeur, c’est un élément prépondérant. Son meilleur résultat est un quart de finale en 2015 mais le pays des kangourous n’a jamais pu profiter d’un Kyrgios aussi affuté et affamé. Selon son tableau à Melbourne, ses chances sont réelles. Quand le mois de juin pointera le bout de son nez, il pourrait voir son envie se réaliser. À Wimbledon, il apparaît comme le plus gros rival de Novak Djokovic. Très à l’aise sur le gazon rapide de Londres avec son service canon, Nick Kyrgios sera peut-être l’homme qui empêchera Nole de glaner son 8e Wimbledon, synonyme de record.
Balle de cristal : une finale à Wimbledon en 2023
Nick Kyrgios sera finaliste de Roland Garros en juin prochain. Non, on rigole ! Même si sa copine souhaite découvrir Paris, Nick ne découvrira sans doute pas la finale du tournoi. Par contre, le grand australien fera la passe de deux à Wimbledon avec une seconde finale consécutive. Vu le nombre de spécialistes sur herbe sur le circuit, Nick devrait se frayer un chemin vers la finale du tournoi londonien si son sérieux reste intact. Pour cela, il faudrait ne pas tomber dans le tableau de Novak pour le retrouver en finale. Les deux ont l’air tellement proches maintenant que ce serait dommage de gâcher les retrouvailles. Advienne que pourra !
La phrase « Nick Kyrgios va gagner un Grand Chelem » n’est plus aussi utopique. Nick a prouvé qu’on pouvait compter sur lui dans les grands rendez-vous. En 2023, il n’a qu’une idée en tête : gagner un Grand Chelem. En attendant, on a hâte de revoir ses coups futuristes sur les courts. Vivement l’Open d’Australie !
