Dans un long combat de 2h40, Wawrinka prend sa revanche contre Holger Rune 6/2 6/7 7/5. Un match qui aurait pu être bien plus court si le Suisse avait transformé sa balle de match à 6/2 5-3. L’essentiel est assuré pour Stan qui redevient de plus en plus « The Man ».
Comment fait-il à 38 ans pour trouver l’énergie de se battre et rivaliser avec le Top 10 ? Stan Wawrinka ne meurt jamais et il nous le prouve encore une fois dans ce 3e tour face à Holger Rune. Le Suisse bat le 8e mondial en trois sets 6/2 6/7 7/5 dans un match qui a connu plusieurs phases. Le Danois a mis un set et demie à chauffer et a failli se prendre une rouste par Papy Stan. Dans le premier set, Wawrinka se balade comme s’il jouait un vulgaire môme de 19 ans. Sauf qu’on sait que Rune n’est pas un vulgaire môme et est même favori de la rencontre. Mais Stan va bien au-delà des chiffres et des stats. Il enchaine quatre jeux à la vitesse de l’éclair avec notamment trois jeux blancs (on apprécie) et 14 points de suite remportés. Rune n’y est pas dans son placement, son attitude et sa volonté. Première manche 6/2 emballée, pesée, au revoir.
Une
Stan manque l’occas, Rune is back
Le deuxième set est un peu plus serré jusqu’à 3-3. Après, Wawrinka reprend son envol et mène 5-3 avec service à suivre. Il obtient sa balle de match. On se dit que s’est plié. Que nenni. Rune sauve ce point pour survivre et pousse notre vieux guerrier préféré au tie-break. Même scénario que dans la manche. Wawrinka mène 5-2, mais perd 7-5 face à un brillant Holger. Le gain de ce set remet le Danois en jambe et dans la course.
Le troisième set est une bataille physique. Le vainqueur de Bercy, intelligent, épuise Wawrinka dans de longs rallyes et d’incessantes courses avant-arrière avec un schéma amortie/lob malin. Bien qu’on pense que la machine est rouillée, Wawrinka nous rappelle que l’horlogerie suisse, c’est du solide. Malgré les 38 piges, Stan va au combat et résiste. Il break même à 6-5. Cette fois-ci pas de mauvaises blagues, Wawrinka conclut et s’offre sa revanche.
Au filet, Rune lui glisse un « You have nothing to say ? » (tu n’as rien à me dire ?) en référence à leur fin de match à Bercy, où Stan reprochait la jacte de son adversaire un peu trop forte. Une petite phrase qui sent un brin le seum, mais qui alimente une rivalité intéressante sur le court terme entre les deux. Wawrinka attend Jannik Sinner ou Adrian Mannarino pour son huitième de finale qui sera un derby alpin dans tous les cas.