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Gabriel Debru fait le bilan de son année 2022 : « Il est temps de passer chez les pros ! »

Gabriel Debru
Source image : FFT (screenshot)

En marge du tournoi ITF M25 d’Uriage Eaux Thermales auquel il participait en juillet dernier (éliminé en 8e de finale par Ugo Blanchet 396e, 5/7 7/5 6/4) Gabriel Debru nous a raconté ses derniers mois couronnés de succès chez les juniors, ses ambitions ainsi que sa vie hors des courts.

L’année 2022, Gabriel Debru s’en souviendra longtemps. Année pendant laquelle le jeune tennisman français aura remporté Roland-Garros junior, découvert le gazon de Wimbledon et sera devenu numéro 1 mondial junior après avoir passé les épreuves anticipées du baccalauréat. Des étapes chacune aussi importantes les unes que les autres pour ce prodige de 17 ans à la soif d’apprendre et aux ambitions sans limites.

Son premier Wimbledon

Tu as découvert Wimbledon cette année, quelles ont été tes sensations sur gazon ?

« C’est une nouvelle expérience, c’est très difficile d’évoluer sur une surface que l’on découvre. J’ai pu jouer deux ou trois semaines sur gazon, faire quelques matchs, atteindre la finale du double junior (perdue avec Paul Inschauspé face à la paire américaine Gorzny-Michelsen 7/6, 6/3). J’ai été déçu de ma défaite au 2e tour en simple (défaite 4/6, 6/3, 6/3 face à Aidan Kim), mais je ne garde que le positif d’avoir pu jouer sur ces courts. »

Sa place de n°1 mondial junior

Atteindre la place de meilleur joueur mondial chez les juniors, que cela représente-t-il à tes yeux ?  

« C’est beaucoup de fierté, c’était un objectif après avoir remporté Roland-Garros. Je suis très content de ce classement, c’est le résultat de nombreux efforts. Mais ce n’est que le circuit junior, désormais, il faut le faire chez les professionnels. Je suis conscient que la tâche sera bien plus difficile et qu’il faudra beaucoup travailler. »

Son arrivée chez les professionnels

Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?

« Il est temps de passer sur le circuit professionnel, comme je le fais ici à Uriage. C’est un autre objectif, je vais continuer à travailler très dur pour pouvoir monter au classement ATP. »

Comment se déroule ton apprentissage du tennis professionnel ? 

« Je commence au plus bas de l’échelle, comme tout le monde. Le niveau est déjà très relevé, certains joueurs sont déjà dans le top 300. Je ne me fie pas trop aux tournois et aux points à marquer, je prends cela comme une possibilité d’engranger de l’expérience. »

Sur des petits tournois professionnels comme celui à Uriage, as-tu la sensation d’arriver avec le statut du « jeune prodige à battre » ?

« Sur ces tournois, mes adversaires n’en ont rien à faire que je sois numéro 1 mondial junior. Personnellement, j’arrive sur le court comme tout le monde, simplement avec l’envie de prendre du plaisir et de gagner. Non pas avec le statut de n°1 mondial junior, mais plutôt comme le 692e joueur au classement ATP. »

Sa vie hors des courts

Tu n’as pas vraiment la vie d’un adolescent normal, as-tu le sentiment de sacrifier ta jeunesse pour ta carrière ?

« Ce n’est pas facile d’avoir ce quotidien de joueur. J’ai très peu de moments pour profiter de mes proches. Tous les jours sont occupés par le tennis. C’est quelque chose qui est dur à gérer. Parfois, il y a des moments de doutes lorsque les résultats sont un peu moins bons. Je me rends compte que je suis différent des autres adolescents de 16 ans. Mais je sais ce que je veux dans la vie. Je connais mes objectifs et s’il faut passer par là pour les atteindre, je le ferais. »

Quelle place accordes-tu à l’école dans ta progression ?

« Malgré les difficultés liées au tennis, c’est très important d’avoir un cursus scolaire selon moi. J’ai toujours l’envie de m’enrichir culturellement. Les meilleurs joueurs mondiaux sont sans cesse dans la volonté d’apprendre. Cela m’inspire. »

Et alors tes épreuves du Bac se sont bien passées ? 

« (Rires) L’écrit de français a été un peu compliqué, mais à ma décharge je n’ai eu qu’une semaine et demie pour me préparer. C’était compliqué de sortir un miracle en si peu de temps. En revanche, je me suis bien rattrapé en mathématiques, ma spécialité, j’ai décroché un beau 18,5/20. J’en suis très fier. Au total, j’ai eu 9/20 de moyenne, je passerai les autres épreuves l’année prochaine. »

Le baccalauréat c’est plus difficile que de gagner Roland-Garros junior ? 

« Chaque objectif est différent. Les deux étaient très difficiles. Mais finalement, je pense que le baccalauréat, c’est plus dur (rires). »

NB : « Non pas avec le statut de n°1 mondial junior, mais plutôt comme le 692e joueur au classement ATP ». 692e était son classement de l’époque. Il a terminé la saison au 629e rang mondial. 

Mathis Healy

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