Caroline Garcia a terminé 2022 en trombe et a nourri de l’espoir pour 2023. De l’espoir et des attentes qui sont pour le moment bien loin de ce qu’on espérait. Pression de la favorite, jeu à risque qui ne fonctionne plus, staff qui s’en va, tout s’écroule autour de la Lyonnaise. On fait le point sur la situation.
Quand 2023 débute, le public français et international attend Caroline Garcia au tournant. Elle sort d’une saison 2022 où elle gagne Roland Garros en double, un WTA 1000 à Cincinnati, le Masters et des trophées sur toutes les surfaces. Elle démarre 4e mondiale et comme le veut ce statut, on veut la voir briller et s’imposer comme une patronne du circuit. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu. Après une bonne United Cup, elle n’arrive pas à trouver son rythme. Défaite à Adelaïde dès le deuxième tour contre Bencic. Défaite en 8e de finale de l’Open d’Australie face à Linette après un 3e tour compliqué contre Siegemund. Du mieux chez elle, à Lyon, mais nouveau match perdu en finale contre la jeune Alycia Parks. Puis, pendant la tournée du Moyen-Orient, c’est défaite contre Sakkari en quarts à Doha, puis défaite contre Keys au premier tour de Dubaï. Elle se rattrape au 250 de Monterrey où elle atteint la finale, mais s’incline contre Vekic. Puis, récemment lors du Sunshine double, double déception justement contre Cirstea.
Son match référence cette saison reste son deuxième tour à l’OA contre Leylah Fernandez où elle avait été très solide. Sur chaque point important, elle montait son niveau d’un cran. Puissance, vitesse, confiance, tout était encore là. Parce qu’aujourd’hui tout semble perdu.
La pression de la favorite
Lorsque Caro fait son incroyable fin de saison 2022, elle le fait avec cette étiquette d’outsider. De joueuse qui n’est pas censée être là, mais qui s’impose de par son jeu puissant et déboussolant sur le circuit. En 2023 ce n’est plus pareil. Elle débarque en étant dans le Top 5 mondial, avec des attentes sur ses épaules, des joueuses qui savent que c’est une des têtes à abattre et un début de saison où elle a tous ses points à aller chercher. Mais cela inclut résister à la pression d’être favorite comme le fait Swiatek, Sabalenka, Rybakina, et dans une moindre mesure Pegula et Gauff. Mais une chose est sûre, Caro ne réussit pas encore à franchir ce cap des grandes. Dès que l’affiche d’une rencontre tourne en sa faveur, les nœuds au cerveau se multiplient et le choke se rapproche. On l’a vu contre Siegemund à l’OA bien qu’elle s’en sorte à la fin ou plus récemment deux fois face à Cirstea. La Roumaine n’a rien fait cette saison, elle est 74e mondiale, mais elle bat Garcia car c’est friable dans la tête. Limite pour que Caro gagne, il lui faudrait des tournois qu’avec des Top 20 pour enlever cette pression. Mais ce n’est pas possible. Tout ça, elle l’avoue elle-même en sortie d’Open d’Australie.
« Il y a aussi la pression que tu te mets toi-même, maintenant mes propres attentes sont assez hautes et parfois, peut-être que c’est là aussi que je me tire une balle dans le pied. » – Caroline Garcia à L’Équipe
Son premier trimestre est terminé. On en attendait autre chose. Maintenant tout son staff la quittée. Son coach, son préparateur mental et sa kiné et préparatrice physique. Désormais Caro marche seule comme Goldman. Son planning la tourne vers la Billie Jean Cup, Stuttgart, Madrid, Rome et Roland. En espérant que la terre lui réussisse mieux.