On termine le troisième tour aujourd’hui ainsi que la première semaine de cet Open d’Australie. On pourrait résumer cette nuit avec trois lettres R.A.S. Rien à signaler dans les deux tableaux. Tous ceux et celles qui devaient passer sont passés en trois sets chez les hommes, deux chez les femmes. Et honnêtement, parfois quand la logique est respectée ça fait du bien.
Du sérieux, du sérieux et encore du sérieux
Alors que toute la semaine nous a habitués à de l’imprévu, à des surprises improbables, cette nuit ça a été le calme plat, la logique absolue. On a commencé avec le tableau féminin. Karolina Pliskova même branchée sur 2.5 volt surfe sur sa dynamique et enchaîne contre Varvara Gracheva 6/4 6/2. La Russe semblait totalement éteinte et inoffensive servant parfois aux alentours des 150 km/h seulement. Dans le tennis moderne, ce n’est plus possible. Dans le même, Donna Vekic détruit Nuria Parrizas Diaz 2 et 2. Démonstration de la croate sans broncher.
Bascule chez les hommes, avec un Andrey Rublev de fer. Trois petits sets 6/4 6/2 6/3 contre un Dan Evans toujours difficile à manœuvrer. Le Russe qui inquiétait beaucoup pré tournoi avec de mauvais résultats et un mental en perdition remonte dans l’estime des observateurs et est en train de fermer des bouches pour rester poli. Dans les duels Américano-américains, les deux favoris ont fait régner l’ordre. Ça a commencé avec Tommy Paul 6/1 6/4 6/3 sur un Jenson Brooksby encore éteint de son dernier combat contre Ruud. Paul profite de l’opportunité qu’on lui donne pour s’offrir une belle deuxième semaine et une régularité qui s’affirme de plus en plus. Quelques minutes plus tard, c’est JJ Wolf qui mettait fin à la belle histoire de Michael Mmoh 6/4 6/1 6/2. Le loup grogne et attend le vainqueur de Shelton/Popyrin pour un huitième qui n’a pas de sens de prime abord.
De retour chez les dames, Bencic assure dans sa rencontre contre la controversée Camila Giorgi. Une victoire 6/2 7/5 solide pour la championne olympique qui avance en totale outsider dans une partie de tableau ouverte. Enfin pas tant que ça car quand on voit la forme du moment de Sabalenka ça fait peur. Invaincue en 2023, sans perdre un set, la Biélorusse avance et écrase, c’est aussi simple que ça. Son service est revenu à la vie, les doubles fautes diminuent à vue d’œil. Forcément ça donne confiance, et forcément ça donne des victoires comme celle contre Mertens remportée 6/2 6/3.
On termine avec les deux joueuses moins connues. En premier, Linda Fruhvirtova. On vous en parlait en bien dans nos previews de l’année et la Tchèque nous donne raison dès le premier grand rendez-vous de l’année. Une deuxième semaine en Grand Chelem décrochée à 17 ans après une victoire en trois manches face à Vondrousova 7/5 2/6 6/3. À noter que la finaliste de Roland Garros 2019 s’est semble-t-il gravement blessée en fin de rencontre. Puis en deuxième, Shuai Zhang se qualifie également en toute discrétion. Personne n’en parle jamais à cause de sa timidité, mais c’est une joueuse solide du Top 30. Une vraie muraille. Victoire sans forcer 3 et 2 face à l’Américaine surprise Volynets, vainqueur de Kudermetova au tour précédent.
Plus de Français chez les hommes…
On ne va pas faire comme si c’était une surprise. Peu de monde croyait en un huitième de finale chez les Français à cause des parcours tumultueux qui se dessinaient. Ajoutés à ça, l’élimination précoce d’Arthur Rinderknech et de Corentin Moutet, sur le papier, nos deux meilleures chances et vous obtenez… rien. Mentions spéciales tout de même à Ugo Humbert et Benjamin Bonzi pour leur troisième tour où ils ont tout donné. Mais la marche était simplement trop haute. Holger Rune pour l’un, Alex de Minaur pour l’autre. Deux joueurs attendus à des stades supérieurs. Deux matchs sérieux, mais deux fessées en trois sets quand même.
Une nuit passée sous le calme et le théorème de la logique. Place maintenant aux Night Sessions locales en pleine matinée chez nous, en France. Djokovic, Murray et Caroline Garcia sont sur le court. Des matchs à ne pas rater. Enfin, si vous avez plusieurs écrans car ils sont tous programmés à 9h. Mercé Craig Tiley pour cette progra de fou.
